xt75736m3g8g https://exploreuk.uky.edu/dips/xt75736m3g8g/data/mets.xml  France  1800-03-09 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French Paris : De l'imprimerie de Meymat, rue des Moineaux, n°. 423  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1799 Le Publiciste, Octidi 18 Ventôse, an VIII, [9 March 1800] text Le Publiciste, Octidi 18 Ventôse, an VIII, [9 March 1800] 1800 1800-03-09 2023 true xt75736m3g8g section xt75736m3g8g  

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OCT'I'DI 1-8 Ventéée, an V111.

 

Proclamation (1:1 premier consnl/rizm: :‘Wulizarnr's , sur les mafens defurccr nos wine/721's d In pair. -—-_/lrréle' ties consuls
'Urs‘c? (lg 60 mille 710271.71ch (1.1/1.5. [as environs dz Dijon , f; qui sera commzma’i‘ie

 

pour Information d’une m'mée n’?

par le premier c0113ul.—-,»lul.lc arrclé cozzccsnanl £138 imliv'ézlus (/m' on: participé and? troubles deadloiparlemens d3.

l’Ouesl. — Nom'eltcs diverges,

 

 

Le prir (la l'rz’fn.’1.rzc::r"'t (in PUBLLCISTE est dc i-Efr.

. la press-9n! snr tonte l‘étcndue (lo 595 frontiercs , ne pourreifi

t

50'c'ekzt. pourtrm'y mois , 20 fr. pourfix 117.013,, (1? 50,3/1. . ellexdonc‘pqs Vétre affoiblicfi distraite du grand but do 503

your l’rzmtdc. , - . ‘ ; ,
Les [01's 5; (1772.71.43 .1165 consuls soul impri/nés lertualle—
inenl , 5’ tlélia'rtfi‘ (uric souscrz'pleurs sans ungmenlaliuri‘ale
pruc. .
Les [curev 5; la; czr’zmzmzmem Joivc/zt é’lre atlressés , franc
d6 port, an dt'I‘L’Clnill‘ _c[u PUBLIMS’J‘E ,lgrne ‘dcs‘ M'oineu’ur ,

1) ¢

ii . 4315, [iut'l'e'ilés Hamlin: , 4'1 Paris.

 

I ' ‘ » _l '
. ‘ l’ 'l‘.‘A=-L,I E! 1
De Turin , [e ififis'rie‘ (”i7 pluviosc.)

On vicnt ile fairc unn nonvclle éinission do billets de 50
"31.230 lira, pour la somme (la 20 millions‘ (24 millions tour—-
nois): Cotta- op.°"r:ition a fait considé’rnblnment baisser le
change. Le llOLll}ie (lo 9.4 liv. , qui se 'payoit anpnravantdc
57 £1 40 liv. , se paie iminzenunt 50. - '

A U 'l‘ R l C H E. .
De Viramm, 1e 19.fi:t‘l‘l.(-Ir,;"r)3 pluvio’se ).

[l vient (l'urrivm‘ un couricrang‘ais ziygcc lanonvqllc qua
lcs 'l‘urcs onl. pris d'assaut El’Ariscl‘i , ville frontiere dc
l,’i‘lgvpt,e , qn\e les Frangais avoicnt fortifiée. '

On prétcntl qua le commandant de l’armec turque :1 ar—
rété avec la commandant. frangais une convention d’aprés
laquclle les Frangais pcuvcnt retourner en .Franoeh

On étalilit en ltongrie quatre nouvcaux magasms (Vap-
provisionnemens; savoir : . .
cmnlmurg 8c Gunc; toutes los contributions volonlaircs ‘61)
grains y seront versées. Les dcux prcnncrs de cos magasms
fourniront h l’arniée' d’Italie , 8: 103 dcux autrcs 51 l’arméc
dlt thin, > .

A. N G L FTE RZR E.
De Londrcs, [:3 QSfliw‘iei‘ (6 venlfise ); »
' Dans un moment: oii I’m] s’otcnpe autant du départ dos
Russcs, qn’on le faisoit l’année derninre , dc lent: arrivée
lc passage suivant du discours (lo M. Pitt dans la seauce du
17 février, n’est pas‘sans intérét.

” n On a beaucoup pnrlé , a—t—il dit , dc la' dc'fcction (16 la

Russw; 8< en partant de cette premiere donnee , on s est cf-

furcé do préscnter au pcnple anglais desnmtifs d’abntteinent
8c de désospoir. ll est vrai (“to la Russia vicnt (l0 rcnoncer 31,
. . ' ‘ . '. ‘ : .. :
toute cooperation Sincere avec l'Antriclic ,; nims ll n est point
an qn'elle nit rcnoncé aagtr dc concert aycc lAng:cterxe.

La Stance, force'c de faire tétc irdc nombrcuscs grinées qur

£1 Arad, Tirnan, (it'linl—I'VVeis-"

affirm: par dnsfarecs-mqbéles sur mar; 84 cc gen-re. d’opé—

ratiortglipstilps ii‘_e_gs_icst-il jainais'lpréscnté‘ii tiesprib: dc c'eux

(ii-.igrnisonnont sun In départ (les l‘mssss ? Quant au ucuibzie

dostronl'pos dcslinéds pour c-(stte guerre cle division; c’cst: cc

quc l" ‘ne saurois oncorc spotting-1', vu l'interccption des com-

intuiicatio-ns avec le Continent. . y ,

’5‘ Si lps Russes agisspnt sur 19:; Cotes de France au mover};
(lltlnfif‘dlvlet‘siuu maritinm , 3; qnn , rcnforcés par dos trmipc‘r.
lnfifitar ignos . iiS parvicnnent it t'airc retirer dos troupes fran-
goisr's do In Snissn on do l’ltnlic-, il est certain alors qn’ils
auwntctmcouru 51 l’olijel. généml de la campagnc, anssi oft'u
capgirnent (1113‘: s’ils comlmttoicnt encore surnlfg frontiercs
dc. lai'lt‘ifince'. Je ne parlc point ici. ni tlu DOlnl)'a‘€ , ni do
la _clisfrib.ntio-n des arinées frangaiscs; jc réponds soulomentz,
aux objections ([ne l'on fair auisujet (lu départ des linssesfi,
an dénmntrant. qn’on peutv [es uliliser az'llezirs (1116 sur [:2
RM]; on 1211 Italic » .. > . ; > a .

On observe que le disconrs dc TM. Pitt pourroit encore no
rimr pronvcr antrc chose, Simon qu’il cherclic £1 dissiper le
chagrin qne ltii donne le départ dos Russes par (lcs projcta
qui rim; hson imagination. ll est fou (1e croirc (Inc Sn-
warow l’nsse le métior d’aventurier, apr'es avoir fail; pendant;
40 ans cplui dc général. Ainsi, il est an moins probable
que , si u'n emlmrquement dc Russes. sur la Baltique a lion ,
Snwnrow no commandera pas l’expédition. ‘

M, George Rose, sccrétairc de la tr'c'soric , vient de publicr
un inéinoire qui donne unc juste idc'c de la situation actuel'e
des finances de la Grande-Brelagnc. Quand la guerre fini-
roit cettc année ,les rentes que les Anglnis out 51 payerchaque
anné-c se monteroient 51 54,554,900 livres stcrling, la totalité‘

lde l”intérét territorial est, pour la nation , de 55 millions
seulemcnt.
' : REPUBLIQUE BATAVE.

De la Hafc, [e Smars [’12 wentdse).

. Le représentant Appclins a Fait , lo 3., dans la premiere
chambre , un rapport au sujet d’un message du directoire ,
par lequel il demands les pouvoirs n'c'cessaires pour mettrc ii
cxécution la transaction concluc avec l’anibassadeur fran—
gais, le 25 nivése,, 8c ratifiée ensuite par les deux gouver—v,
nemens. Par- cette transaction, In France cede 21 la rc'pu— .
blique batavc, les biens deg ci—clcvant corporations reli—,
gieuses de la France 8c de la Belgiqne , situés sur notite

 

 

torritoirel ainsi (lite leslfiws de plusicurs princes particum,

 

 

  

 

 

 

 

(2)

Hers, enclaves dans la l‘t. Mplblique, notammcntles pays de
Ravestein , Megen, Boxmecr,Aul1alt & autres sur lesquels
la France 11 des droilsz taut par conquéte que par diverses
renonciatioiis. Ce projet 1111s aux voxx a e'té adopté sur le
champ ’

Les citoyens a1 rctes 1'1 Zierikzée no se sont pas refuse's 51
marche1 contre l’ ennemi .‘1 l’ e'poque do l’im asion des anglo-
russes , connne l’ont dit queuuos feuiles , mais ils ont voulu

511 sous mire .‘1 l’incor ora'rion daus la rarde nationals ’
I

quoiqne la loi les y app ‘lz‘at

La 66".de111i—brigarlel&le 16a. regiment (1e diagons sont
arrivés 51 Breda: les trois autrcs brigades arriveront inces—
Samment. 011 fait déjo dos préparalil's pour les recevoir &
les logcr, & a cot effet , on a converti en casernes plusieurs
éditiccs publics clans ditférentes villes de notre re'publique.

U11 grand nombre de spéculateurs , parmi lesquels se
irouvcnt aussi des Frangais, sout arrivés 511a Haye, Pour
dos 111arcl1és rclatifs aux fourniuu'es de ces brigades.

Notre constituton porle ({u’uu membre du corps légis—
latif en sortira aussi-lét (I11’il sera com'aincu de n’avoir
p11 faire bonuenr 31 595 engagemens pécuniaires. Le citoyen
Rommors , membre de la premiere chambre , 8c ne'gociant
11 Amsterdam, se trouvant dans ce cas, a été exclu par 1111
décret rendn ilans la se'ance d avant-hier.

Le géne'ral Augercau a regu ce matin le commandement
131‘s troupes batmes , par un déc1et de la luemime chainbre
du corps législatif: ces troupes agirunt an besoin avec les
tioupes frangaises pour detendre la république coutre une
Mtaque ennemic.

Le citoyen Bmmmclin, ne'gociant (l’Amsterdam , vient
do pcrdre , par un decrot du corps le'gislatif, son dmit de
suffrage & les droits qni -en dependent, pour avoir lefuse'
In place dc membrc du corps |égislatif,i1laquelle il avoit
c'té nommé pm 11111: des assemblées e'lectoralcs d" Ams—
teulam. ‘

REPUBLIQUE FRANQAISE.
Dc filarsez‘lles, le 8 1113111656.

Deux assassinals ont été mmmis ici dans la nuit du ‘5 de
ce mois. ' l’un 3.1.1 sortie d’uu bal. rue de Come, pal-"1111
amant qui a biulc la ccrvelle a sa maltresse. La méine
balls a atteint Son rival & l’a blessé. L’autre a été comuiis
pom opinions po-litiques.01i a auss’i assassiné deruicrement
1111c servante ([111 so trouvoit seule daus une maison. Ces
désordres ont fail lei er la permission de se masquer.

Nice est toujours le foyer do le'pidémie qui désole ces
contrées , depuis Genes jusqu a Marseille. La contagion qui
s’étoit appaise'e pendant quelque toms , recommence ses
ravages. . .

W

-——.- De nouveaux prél'ets ont encore étc' pre'sentes hier par
le ministre do l’1nte1 1enr au premier consul. Il leur a parlé
1110115 de la néccssité de se 1"en'd1e promptement a leur
posle.

Le: pre'fets sont aussi invités par le minisire dc l’inte'neur
31 envoycr leur adressc' a son secrétaiiat-général, & a indiquer
e11 meme—toms le 10111 qu ’ils out fixe" pour leur départ.

' ——-—- Joubert ,
(11- Paris est nommé pi éfe. do (lérmi tement du N01d(Douay),
,&1’iesgouttes, ex—commissaire de‘ Geneve pr'es l.1 républ “lue
franchise , préfet des Vosgcs.

1—- Le citoyen Dubois, nommé pre’fet de police a Paris ,
est le 11161119 (1121 am administrateur du bureau. central.

'Boulllers an premier consul, cclui-ci a re'pondu .

membié‘. (le la l'égic do loctroi municipal

 

II a été piesenté, le 14 de ce mois, au premier consul,

‘ainsi que Noel cornmc commissairc do police ,pour Lyon'

Leooiule—Puyraveau pour Marseille' & Pimre—Pierie pour-
Bordeaux.

—Le géne'ral do brigade Vignol‘ e secrétaiie-général’du
ministere de la guerre , est parli pour 1111c mission parti'
culiere. ll a été 1c111placé dans ses lonetions par l’adjudant-
ge'néral Brémont.

—— Il est faux que , comme le prétcnd 1111 de nos journaux ,
nous ayons fait , :111 110111 (lye Bonaparte , aucune esyece de
promesse relative 51 —la liste des éniigrés. Nous n’avons 111éme
jamais presenté aucune réflexion £1 ce suict Nous pounions
Ires- -l'acilen1ent indiquer le seul 111111in ui nous l'ait souvent

snpposer, par de charitables conhcres ,desintentions-ou des
assertions dont nous lx’avons sculement pas e11 la pensée.

— 0115!; la géaéral Dargon que le premier consul pré--
sente pour candidat au séuat conservatcur. Les deux autres

cahdidats sont Lanjuinais au 110111 (111 corps législ'atif, 8C
Portal au nom du tribunat. ,

-—-Les embellissemcns del’ hotel des I‘nvalidcs s’avancent ;:
déja les travaux (le l’esplanade commencent ; ceux de l’iuté-r
rieurdu temple dc Mars sont prcsque acl1evés..

——Dans 1111c lettre adresse'e au minislre do l’iutérieur, lo
citoven Muller propose de substituer :‘1 l’usage ancien un
nouvcau procédé pour obtenir du nitre pur 8c supéi'ieul ,
destiué a la confection de lc pouclre. Il montre, dans le nou-
veau mode, 1111 grand btinélice en favour du gouvernement ,
8: 1m 111oy en de déhauasser le travail do (:6 qu il a de dis-
pendicux, do long 81 de pénible. -

— Le l1braire Maret, détenu a11_ Tangle, vient d’étre

' renus en liberte'.

--- On (lit (111 il est arrive' avant-‘hier 1m oourier de l’ armée
d Ital ie, :11 cc [0 tableau le plus Viai dc la situation actuclle
de cette .1rn1éc, qui 1eua1t a 1" cs pe'riince depuis l uriiv e'e de
Massena.

— Le directeur tiles. postcs de Bordeaux a disparu avec'
une somme (le 1251nil'le l’rancs (Inc contenoit sa caissc.

— Le Bulletin dc: la Gironde , qui s’imprirnoit 51' Bor-
deanx, vicnt de reparoitrc. Les aulres feuilles de la méme
ville out e'té supprixnées par ordrc du ministre (le la'police;

— Le general filly est chef de l'e'tat-major do l’armée
do 1’ Guest.

——-011 lit dans plusieurs journaux que le ciloyen Bour—
nonville ayant écrit e11 favour du ci-d‘evant Chevalier de
Bout"-
71 11015! oui , sans doute, il ne nous a attaqués qu ’avec dcs
n épigramrnes: c ’est un liomme pour l’insti’tut, il nous lera.
n dcs chansons 8: nous on 31/0113 besoin. Qu’ on on parle an:
» ministre dc l’interieur 11.

«1 Les mémes feuilles rapportent Ique l’ambassadenr Bour—
nonville s ’entretenant avec l’ émigré Caraman, 81 quelqu’ uu
vena1;t.‘1'parler (l e'migrés, l ambassadeur 1épondi-t- . 1. Je n6
11 connois point (1 émigrés je ne connois que des Frangaisn -

On declare ofliciellonient que ces deux propos sont faux.

—— Qui so douteroit que du diner rapper té dansles pupiers
anglais , ou ils- prétendent que se lrduvoiont re'unis lcs en-
fans d’Orléans , le ci-(levant comte d’ArLois 8c M. Pitt, 111)
de nos journau'x s’avisc do conclui'e que le parti-d’Orle'aus'
existe toujours en France?

—— Le caidiual Maury parolt de nonveau sur les 1:: figs

11r la dignité papa/ha ll est demandé our les cours de
Fe’tc: cbourg 8: do Loudrcs. '

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~31 La liouvello dc la prise cl‘e Bafavia par les :mglnis,
donnée sur la foi do leltresde nc'gociaons (l’Aingtr-rcln111 3
qni (lisoiont avoir rogu ceitc nouvelle (le Londres , paroil
yi’étre qu’nno fable; car lcs gazettcs de Londres, jusqu’au
fivenlése ,n’en parlentpoint. Les (lernieres-lottros do l’lnde
no font non plus aucnne mention des préparatifsqu’auroit
exige’ une expedition cle cette importance.

VAnxéTfis.

Au rédacleur du Publciz'ste.

Lorqu’ml papier public rapporte .un acte du gourcmemom, on
qu’il expose um de ses proiets, it no manque pus de les romparcr
£1 ce que fziisnient en pareilfe oirconstanze cenx qni, depuis 179:1,
He sent appellés gozwernans, quojque pourla plulmrt ils no se don—
tassent pas (les principes (in. gonvernement. _

Ces comparaiaon! aont tomes londé’es‘sur la véTité: trials 51 gm?!
bon entrer (lans des détails . & p’o‘urquui 11c pvasremarquer une for?
pour toutes ce qui distingue les Illommes qui guurernent au]ou_r(l’l1u1
de ceux qui lps 11111 précédés ? ,En posaut qu‘elques printipes sunples
& cluirs, on s’expliquera la dili’ereuce de leur conduits.

' _ Je dis doncgue (lepuis 1792, iiresqlne tous les gauvcrnana on: pris

pour ma'xime qu’iis éloieutl’obiet do a haine (16 tons les Franoais , on
du moins de la granrle majorite; ils se snnt constitués représentnns
de la minorité (‘51 oppresseurs dela mnjmité.

Je ue veux pas vuus parler de ces terns déplorahles oil l’on im—
inuloit taut dc Vic-times; (111 mains lea mat/res avouoient qu’il l’y
aroit pas do gouvcrnement; ils étoient en revolution: je ne parle
damn ement.

De drbit commun , tout franoais étoit émigré ou pour le moins
Inspect: c’étuit é lui i1 prouver qu’il n’étoit ni l’un ni l'autre. La
nation étoit partrgée en trois classes:

1“. Les a-ri‘stoerates '. 8: parmi eux se trouvoient tous les lit-immes
que la revolution a plus OLl moins fmissés; (011,11 ceux §1i on: con»
se'rVé une portion dc l’héritage de leurs peres, cu qni soul: devcvxus
riches, suns avoir do remords; tons cc 1111i, ont quelqne Llécence
daus, les nianieres, quelque bicnséanre (lam leur vie puliiiquc ,
quelqne trace (le re gout 1111i fail le charms de la société; ceux qui
veuleut hoHoIer Dion {1 laur muniere, & qui croient'qu’on peut 51m
bon‘cituyen sans (:tre ath1'-e on sans étre téophilantrope; tons ten;
(111i étoieut fillies dc vuir proscrire do nos théétres les chafs-d’mvres
des grands maitres ; ceux qui regrottuieut 1e 11111 (1e -l’Opé1-a , {km 810.

2". Les [lamb/us , & avec unc puignée do bligands que la polio
pou'voit ais-(nnent roulenir , on confo‘nd'ail les hummes énergiqnes
qui ne veulent courbcr la téte sous aucune oppression;les'lmmn1es
Ix'uue amc arllente. une imigination cxaltée , poussent un peu au-

elz'r ((25 homes , mnis qu’il est facile d’y ramener avec (le 1:1 sagesse ;.
81 ceux our—tout qui , irriIL-s rle la foiblcsse 8: de l’ignornnce du
gonvernement, manil'esluient lcur pensée avec trop peu (11: 111131141-
gemeut.

5°. Les amivs du gouvemement, c’est—z‘i-(lire, les servilenrs des
gouvernans; 8: comma il 11’y aroit pas (l’accord' entre eux , nut ne-

_ ue‘ .ceux (ui de uisl’anl’) ont rélendu ouverner cunsiitur
‘ l 1 l’ . 1 P

savoit s’il élail (ligm Ilia/flour on de kaine ,, parcc qu’il n’émit pas -'

certain (le.pluire 51 tons, 011. (In mains 1le- ne pas déplai-rc 2‘1 quel—
qu’un. Et eumme les gourennans rhungeoieut sans cesse, tel qul 1e

snir limit repon's-sé cumme aristocrute. se Voyoit le lendemnin écpn;

d'uit comma iacobii (luniqn'it 11’61‘1! pas cessé d’étre bon- citoje'rl.

ll me semblq‘qu’aujourd’hui le droit col/mum ‘est entierement
c’liangé.’ ~ ' v , ,
"Ce' n’est plus. 51. um. citnyen 55a prourer qu’il n’est pas émigré ou
qu’il n’est pas su-specn. Nul n’eat emigre sans preu-ves léguies f nul=
’n’est susport. Le gourernement pose en primipe qu’il a l’assenti‘
meat gé.1éral-. ; il era-isun, car quan'd meme il n'e l’auroif pas,
celte conlianée in 1111- denneroitp . 1 ‘

Les auires avaien! peur e! nous faisoient peur : comme le gou-
vernemenrt actual ne crai‘m rie‘n ,il ne se fair pas emindre;'il inspire,
i la Fnance la sécumité qu’i‘l a pour 'lni—méme. . _ ,

La. peur est- une Lrés-mnmaise mnseillere ;' c’est elle qui a. fail:
mmnn-ttre taut d'e- flautes 8t taut de crimes depuis 1789; comma
aujourd’hui elle ne préside pas aux résolulion: du, gnuvecnement,
il ne (loit plus y :wuir Lle'crimes , tiles larues doiveut étre & serum:
beauroupypl-us rare-s. , ’ * .

Ne vuus attarhez- d‘ono pas, je vouszprie , 4‘1. comparer en- 111511131
1!?! acfes din gouvernement avec ceux LLM’OII a. fuits deguis i792;
bumez vous 2'1 Crul : ‘

LIL-pear ne gouverne phw: vons sanrez pan cc senl mot , 1‘21
muse do tout ce qui s’est fail & d'e trut 1e qni se fair. 1

Le gouvernement, créé par la majorilé, 11’est pus méme flit pour
oIle seula, il eat hxslitué your. dumer protection £1 nous. Il n’ert

 

le gouverrmnwnl‘ mi 11.1" nrislorrntegi ni (lr-x iambim. ni Ger r-wTfiM
tes, m (lea 111mb rm. i'. rloit I‘l'SSf‘llll)l13|‘ 1‘1 111 l’rnvi-lonrm “

   

gm f -
[Lure .1011 5011117 sur [12-1 buns coin/[Le sur les mée/Lans ; Innis pour Lair
grimi‘, il no 111114 p415 nruir pour. '
_ C 0 1i 5 U L A 'r.
Arrélé du 4 menu/1.96 (m 8.

Les consuls (l0 la république , v11 la proclamation & l'nrréfé
du 7711ivose dcrnicr, ainsi congu : :1 Amn‘istie ontiere,.&
absolne est accvordée aux habitzms (les departemens (le-I’Ouesf,
pour tous 105 évé‘nemens passés, sans que ceux qui ont pris
part aux troubles puissant en aucun cas élre rechorcllés ni
poursuivis 31 raison ole ce 11.

Considérnnt que les insnrgés (leg (le'parte mons dc laVencIéc,
dos Deux-Sevrcs , (lo la Loire-luférion-re 8c de Maine..&:

Lotre , ayant salisfuit our; conditions preseritcs par l’zn‘rélé‘ -.

do 7 11ivé_se dc—rnicr , il estjuste de les fairejrmir do l’zunnistie
accordée par la disposition ci—‘dessus , airrétente ’

A11t.VI".”l'ous cenx qui ont prispnrt anx'troul‘iles survenns .

dansiles départcmcns clelaVc11dée,(l.es D‘éux—Sevresa dela

Loire~lnférieuré & de Maine &' Loire, & 'qn-i Se sont con--

formés nll’arrézé du 7 nivésc , jouiront do l’amnislie aecordée‘
par cot arré'ié. ' -
Il.‘E11lconsérjuence, ils no pourrontrétre reclierehés 84
poursnivis, pour le‘s falls relalifs aux troubles , par action;
pubiique , an 110111 de la nationbsoirt par action civile, -au
nom des individus qui prétendbiént avoir été lésés; ‘ .
HI. 'l‘ous minudats d’arréls , actes d’aecusations, ou juge—5
mens de condumnation , pour' faitsr relatif‘s aux troubles
centre lesdils individus , seront considérés comme non iii/(mug.
'TR’IHUNAT.'
Seance du 16 ventdse. ' , ,
LP president lit UHC leltrc du seerétaired’éta‘t‘, q-ui gin—a
normequ’un orateur du gouvérnem’entse ‘r‘endrzr aujourdihui
dans le sein (lu tribunal pourfiTui Taire unearfimuflmi’catim
do in part (lbs consuls. v 5 '1 . V,
Le president annon-ce ensnite que l’orateur‘ du gonyerueé
mcnlt est arrivé. _ ,
Ce-t 'orulenr, le eitoyen Champigni , est introduit : il 59
place dans un Fanleui'l préparé pour lui Quclqlues instans
apres, il 13101110 511 la tribune. Le gouvernomcnt, clibil, viené
‘s’unir'ia- vous. dc voeu & de sentimens comme il Fest par
un' rinlérét commun, celui de la gloire & du bonheur de la
patrie'; Lapnix va se faire, ou la campagne s’ouvrira. Ce‘
moment a éle' l’objet (112- 1011193 los pensées d’nn gonvcrne-

:ment (111i vent la. paix, mais qui sait fair‘e la gun-"'12..

Je suis chargé- d'e vous communiquer les mesures que le'

1' gouverncment a prises. clans cetle importantc circonstancer
’Jc vais vous lire la pcoclalnatidn qu’il a faite; les arrétés
'Cill’l‘l avpns; ma,- téfiche- est facile; c’est le gouvemement

méme que vous allez cntend'rc :* vous connoissez quelle
l’anime 5 qnel est le génie qui l’itnspirel '

_Le eitoyen Champigny lit la proclamation ‘84 lesv Cletus
arréte's snivans des consuls- de- la republiqne. '

ame'

Proclamation (195 consuls aux Frat/zeal?“
Paris, 1“: 15‘ Ventose, an 8’.
Frangais ,. vons desirez la-paix : votre gouvcrnement ll?
desire avee plus d’ardcur encore._ Ses premirrs men); , ses1
démarclms consiantes ent élé pour elle. Le ministere anglais

Ia" tral1i lo secret de son horrible poli‘tiqxw. D‘écl1irer la:

France, déirnire 5:1 marine &' sos ports , l’cfl‘acer du tableau:
”e l’Eumyw, 1111 l‘;1l1;1issm~3n rang des puissances socond'airz's ,7
term. toutcs lesnzziiunadu continent divisées your s’empurcn‘

 

 

 

 

  

 

 

 

(4)

do commerce do toules, 84 s’enrichir Lie leurs de'pouilles;
C’esl pour obtenir ces atlreux succes que l’Auglelerre népand
l’or , prodigue les promesscs 8: multiplie les intrigues.

Mais ni l'or , ni les promesses , ni les intrigues de I’Angle—
lerre u’enchalneront 31 ses vues les puissances du continent.
Elles onl entcnclu le voeu de la France , elles connoissent la
moderation des principes 'qui la dirigcnt , clles écouteronl
la voix do l’liumanité & la voix puissante de leur intérél.

S’il en étoit aulrement, le gouvernemenl‘ , qui n’a pas
craint d’oflrir & de solliciler la paix, se souviendra que
c’est ii vous de la commander.

Pour la commander , il faul de l’argent, du for SC dcs
soldats 1

Que lous s’empressenl de payer le tribul qu’ils doivent
51 la defense commune; que les jeunes citoyens marcl-ienl.
Tie n’est plus pour des factions , ce n’est plus pour le choix
des tyrans qu'ils vonl s’armer; c’esl pour la garantie de ce
([u’ils out de plus clier , e’csl pour l’lionneur de la France ,
«fest pour les intéréts sacrés dc l’humanité 8c de la liberte’.
cha les armées onl repris celte attitude, présage de la
vietoire; a leur aspect, a l’aspcct de la nation entiere
re'unie clans les mémes intéréts & dans les memes voeux,
n'en doulez point, francais, vous n’aurez plus d’ern'mis
sur le continent. Que si quelque puissance eneore’veut
tcnier 10 sort dcs combats 5 le premier consul a promis
la paix, iI ira la conquéifir a la téte de ces guerrie'rs
qu’il a plus d’une fois conduits a la vieloire. Avec eux, il
Saura relrouver ces champs encore plrins du souvenir dc
leurs exploits; mais; au milieu des batailles, il invoquera la
paix , 8c il jure de ue combattre que pour Ie boulieur de
la France Sole repos du Monde, '

Les consuls arréienl : -

Art' 1". Le départemenl qui , a la fin'de germinal aura
paye' la plus forte parlie do ses contributions, sera proclamé
commc ayant bien inérilé de la patrie. V

Son nom scra donné a la principalc place dc Paris.

ll. 'l'ous lrs aneiens solclats qui auroienl obtenu leur
nongé, tous ceux qui méme Faisanl par ie dos compagnies
do vétérans soul encore en é‘tal dc faire la campng'u: , tous
les jeunes gens de la réqnisilion 8c de‘la conscription seroul
son-line's , an. nom de l’llonneur, par une proclamation des
pre'fets 8-: des généraux commandant les divisions, dc rc-
joindre leurs drap ‘lll‘i avanl le 15 germinal {Zeus qui nc
seroienl attaches 4'1 aucun corps , v.1 rendront au quariirr—
general ile l’arnice do reserve 31 Union, on ils seranl armés
8< habillés. Le premier consul les passera en revue glans le
conrantz dc germinal.

lll. Lcs eitoyens Franc-ins, antres que cenx noinmés 5:
l’arlicle ll, qui dans cetle cireonslauec extraordinaire vou-
(lronl accompagner le premier consul & part per a'ix perils
& 'a la gloire de la cainpagne procllaine, 5e i-‘runt inscrirc
elicz les pr-éfvls 3< sous-pre’l’els.

Le minislre ile la guerre donnera les ordrrs nc'ccssaires
pour qu’ils soienl forme's en balaillons volontaires. Coax qui
auroienl des moyens de se procurcrdes clievaux, seront {or-
més en cscadrons volontaires. Ils scronl delinitivomont orga-
nises é Dijon, & les ollieicrs noniiisés par le prmnicr consul
- IV. Au 20 germinal procliain, l‘cs prél‘ets de cliaque dé-
parlement enverront au ministre dc l'iulérieur , l’etat ales
jeunes gens qu’ils aurenl f'ait. ruinimlre, & il en sera l’ait
rapport aux consuls de la republiziuo , qui fcrout. proclamat-
glans loule la république 8c :‘1 la tétc des armées, lcs departe-

 

 

 

 

mens qni en auront le plus fournis , eommeles plus sensible; 1' \
’ ' I

a I’lionneur& a la gloire nationale. .
Le second arrété ordonne la formation d’une armée (lléj
reserve do 6:) niille liommes, dans les environs de Di}: n2; 5
elle sera commandée par le prcmier consul, qui aura sari
quartier-géne’ral 21 Dijon. L’artillerie sera cominandée par
In general Saint-Remy; le parc par le chef de brigade
Gassendi,‘ le géni‘e par le premier inspecteur du génie,‘
Marescol. . I
Nola. Le defiant d’espace nous oblige a renvoyer a do»

’ main la suite de la séance. Nous ferors connoitre lcs dis-

cours clu president , de Girardin , Cbauvelin , Be'renger,
'l‘liiessé , Jean Debry. Tous onl applaudi , avec enlliousiasme,
aux mesures prises par le gouvernemenl .

Le tribunal, sur leur demande, a arréle’ que le discours
de l’oraleur du gouvernement , la proclamation, les ari‘élés
& le discours du president seroienl imprimés a douze exem-
plaircs. -

Les discours des divers membres qui onl parlé seront.
ausm nnprnnes.

line commission est clmrgee dc proposer le voeu a émellro
par le tribunal clans celte importanle circonstanee. Cetle
commission est composée dc Jean Debry , Chauvelin ,
Be’renger , Tliiessé , Emilie Gaudin. '

Le tribunal a regu & envoyé a une commission le projet
de loi rclalil’ aux rcceveurs parlieuliers des déparlemens.

Cones LtiGlSLAT
Seance (lu I7 axe/11630. ;
Boulay (dc la Mcurllie ), conseillerd’e’tal , est introduit,
& communique une proclamation (les consuls aux Francois,
sur la nécessité de la campagne procliaine, & dcux arr‘iés
relalil’s a la formation d’une arméc de reserve 2‘1 Dijon , au
paiement , des contributions. .
Boulay motive ces uiesures sur le rcfus obstiné de nos
eunemis d’entrer en négocialion pour la paix.
Le corps le'gislatif ordonne l’imprrssion a six exemplaires
de la proclamation des arrC-le's 8c clu disco: r; do Boula'y.
Emery, consciller d’etat, propose un projet de loi ({nia
pour but de faire prononccr nominativemenl sur les
prises maritimes. La discussion est iutlirpie'e an 26.
L’orrire du jour appelle la discussion sur le proiel dc~loi
relatii" a la levee de la premiere elasse de la conscription
mrlitaire. ' ‘ '
Jube’ , orateur du tribunal, prose-rite le résunié des debats
auxquels ee proielde loi a donné lieu dans le tribunal , 3: en
p ‘upose l’adoption. '.
Benjamin Constant , orateur du tribunal, 8c Laque'el
consriller d’e'tat, appuicnt ee projet & s’attacherit 5: ins”-

IF.

_ tier l’ar’licle 4. (in reproclie do rétroactivité. '

On va aux vnix. Le projel de loi est adopté a la majoriié
de 245 voix centre :12. v
Bel/rm (In 17 i'entfjse. ,
lieute provisoire , to Fr. 886. —— Tiers consol. , 20 fr. oo (2.,
«llmsfi, ifr.19c. -— Bonsfi . . . — Boris}, . . .. ——'
Bons d'arrérage, 89 fr. 00 c. -— Boos pour l’au 8, 74 fr. 00 Cu
W—

Com'rat Social .des republiques , & Essai sur les abus religieluh
politiques , L'iiils. 13m. parini toules'les nations , & prim‘ipalenmpl
en France; p. ‘1’. J, B. Nougaret; un rol.in—12de Lloo peg . n‘f’c‘
uue cstampe . égorique. I’rix , '1. fr. 8! 5 fr. franc do port. A 1’. 1‘ 5 L
L‘lIt" l’au , rue des Pctits~Augustins , n". 9; Deseunc, libiaire,
palais 15D ite, n". 2, 6; Bullet, libraiie, rue «lu Ciinct'iere-Audié—,
des‘Arts, n". (3. '

  

    

Qe l’li'nE-iriincrie d-e M..'i<.'{:atAT' rue dad liloineauxr, n°. 433.

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