xt766t0gxk3n https://exploreuk.uky.edu/dips/xt766t0gxk3n/data/mets.xml Suard, Jean-Baptiste-Antoine (1732-1817) France Suard, Jean-Baptiste-Antoine (1732-1817) 1793-02-26 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French De l'Imprimerie des Nouvelles politiques (Paris)  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1799 Nouvelles Politiques, Nationales et Étrangères, 26 February 1793 text Nouvelles Politiques, Nationales et Étrangères, 26 February 1793 1793 1793-02-26 2023 true xt766t0gxk3n section xt766t0gxk3n    

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LIBERTE,

NOUVELLES.

 

EGALITE.

,POLITEQUES

NATIONALES ET ETRANGERES.

Du MARDI 26 Février 1793 , l’an 2°. ale la République.

Les perfonnes dont l’abonnement a la Gazette Univerfelle finifl'oit 1e dernier décembre, recevront cette Feuille jufqu'au
g; mars ; elles font prices de renouveller leur foufcription avant cette e'poque, afin‘que leur fervice n’e'prouve aucune

interruption.

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' res celle de Richelieu no.
7

Le Bureau des Nouvelles poliriques , &c., Feuille qui paroit tous les jours , eft rue Neuve-des—Petits-Champs,
134. Le prix de l’abonnement eft de 36 liv. par an ,p18 liv. pcur fix mois , 8: IO liv. pour

ytrois mois. Les lettres d’envoi doivent étre adreffées au citoyen FONTANILLE , Direétw‘r du Bureau , 8: non 5‘1 d’autres.
“‘L’abonnement doit commencer 1e 1‘". d'un mois, & on me regoit point cle billets de Caiffes particulieres, ni les lettres non-

affranchies.

 

I T A L I E.
De Venife, 1e 4 fe'vrz'er.

1')L'ENVOY1§ de France a remis, il y a troisjours , au confeil
l .aCS ciix or aux inquifiteurs d’état, une note officielle contenant
Jes demandes fuivantes:
at, 1°. De rcconnoitre fur—le-champ la république frangoife;
4‘ 2°. De permeatre le paffage des troupes frangoifes par le
’fgflcrritoire de la république , 6c d'accorder la libre entree de
"“163 ports a Rs clean-res; .
, 3°. De/permettre l’extrafiion 8: le libre tranfport des
.grans;
‘ _ 4°. De repréfenter certains Frangois qui habitoient Venife
“‘8: quelques autres villes de l'état, qui ont difparu , fans que
Ion facile ce qu’ils font devenus.
__ On a répondu a la premiere propofition :
._ Que notre république reconnoitra la nouvelle forme du
l gouvernement franqois , lorfque les puill'ances prépondérantes
de l’Europe l’auront reconnue.
2". On ne peut pas permettre 1e pafrage fur les terres de
.13 république aux troupes franeoil'es ; nos traitc's avec les au-
‘ .gres nations s’y oppofent , de méme que les loix de la neu-
Ltralite’ que nous avons embraffée. Quant aux ports de mer ,
'rhes vaift‘eaux franeois y leront toujours traités comme ceux
.files nations les plus favorifées.
; 3°. Cet article eft contraire aux loix 6: aux réglemens du
vpays. ‘ '
:33 4°. Les loix de la république protegent‘ toute perfonne
l; ans acception, pourvu qu’on fe conforme é ces mémes loix.
:, n conféquence, i1 efi; néceflaire que les nomsdes fujets ré-
lamés foient fpécifiés, afin de favoir quel eft leur nombre ,
' s’ils ont mérité quelques punitions, ou d’étre privés de
cur liberté.
0n écrit de Malte , que l’efcaelre vénitienne efi: déja partie
e ce port; il n’cft refié ici que la frégate la Pallas , dépé-
$116: dernierement de Corton , avec des provifions pour l’ef-
§3dre qui doit retourner d'Alger, ou le vice-amiral Condol—
§léro s'eft transféré, pour traiter de la continuation de la
33mm, tandis qu’un autre commandant a été envoyé a Tan-

‘5

 

get , pour le meme objet , aupres de l’empereur de Maroc'

Deux corfaires ma’ltois font rentre's dans ce port avec une
prife trés-confidérable, venant du Levant. On s’occupe ici
des plus grandes difpofitions militaires , mais feulement pour
faire refpeéter , dit-on , la parfaite neutralité de ce port.

De Livoume , le 3 fe'vrz'er.

II eft arrivé cesjours derniers dans ce port Ia frégatehollan-
doil‘e 1e Ca/lor, commandée par le capitaine Guillaume Go~
bius: il avoit fur fon bord M. Traiffinet, conful hollandois
a finger, avec toute fa famille. Ce conful avoit été obligé de
quitter précipitamment fon pofie, 1e dey d’Alger ayant dé—
claré la guerre aux Etats~Généraux des Provinces-Uniesle 14
du mois dernier.

A N G L E T E R R E.
De Londre: , le 19fe'vrz'er.

Hier la chambre des communes's'ocwpa de nouveau dela
guerre avecla France.

M. Fox, aprés avoir reconnu qu’il reftoit peu de chofe i.
dire fur l’objet qui étoit en difcuffion , crut ccpendant devoi:
préfenter quelques confidérations nouvelles fur une affairs
d’auffi grande importance, & qui demandoit la' plus femeufe
attention. II rappella les efforts qu’il avoit faits pour évite:
1a guerre oul’on avoit plongé la nation; mais i1 reconnut
la néceffité de la foutenir ; car, puifqu'elle étoit inevitable,
il ne devoit y avoir aucun diffentiment fur ce fujet.'Mais
plus i1 jugea néccfl'aire de foutenir cette guerre, plus il cru‘t
qu’il étoit de {on devoir d’en difcuter les caul'es. Il foutmt
que les agreffions de la Fracée relatives al'Efcaut, fes vues
d’agrandiffement, & {on décret du mois de novernbre, ne
pouvoient determiner une guerre , uoiqu’ils puiffent devem:
l’objet d'une négociation. Par-la il aifoit allufiOn aux I‘vames
tentatives qu'il avoit faites pour qu’un ambaffadeur fut en—
voyé 31 Paris , charge de trainer at l’amiable toutes les diffi-
cultés qu’on auroit élevées entre la France & l’Angleterre. II
conclut que le veritable motif de la guerre étoitle deffein dc
fe méler des affaires intérieures de la France, quoique les
miniftres l’euffent formellcment dc’favoué. ll ne voyoit que

  

 

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dc vains prétextes dans l:intcntion de mairntenir les droits ties
nations neutres , 5: de s oppofer a lacronfement du territon‘e
frangois , parce que les minlltres airmen} fonfflert , fans - au—
cune reclamation , quela Pologne fut depourlleede fes drmts ,
an méoris de ceux des nations neutres pour qur r’ls montrent
aujoura’hui un intérét fi inf? & malgre les traites qu1 emf:
toient alors. ll fe propofort ainfi de determiner la chambre a

rendre une réfolution qu’il avmt l’intention (le 1111 foumettre;
gipar laquelle elle convaincrpit le monde entier quelle’ n en-
troit point dans une contederation ’clont le but (tort revolter
tous les hommes qui ne font pomt etrangers aux principes de
la juftice & de 1’honneur.‘ . ,.

En conféq‘uence ., ll inhfta fortement, fur lmvafion de la
Ruffle en Pologne , 8: fur la conduite etrange gue la Pruffe
avoit tenue dans cette circonftance. Les Aminiltres ne sen
étoient aucunement Occupés, quoiqu’on y put-vow faulement
des .projets d’agrandiffement. M. Fox frut que l'eur maniere
d’agir avec la France ne pouvort pas ~etre firfferente : ll 01?-
ferva que la Pruffe 8: la Ruffle voulment saggrandrr,’ fans
.avoir été .attaqués; que la' France , au contraxre, ne llavon:
fair qu'aprés avoir éprouve rliverfes attaques, 3c preffee par
ls detir d'éloigner fes ennemis, dont la rage eft extreme; &
que l’accroiffement des deux premieres puiffances etort marque
par une bien plus grande atrocité que‘ .CélUI de la France. .

Ainfi , felon lui, le véritablemotif de la guerre ctort le
deffein de fe méler des affaires interleures de la France , 6C

(226)

d’y établir une forme particuliere de gouvernement. Mais, _

ajouta-t-il, quelles que foient les vues des m‘iniftres , la
c'hambre doit dé’clarer expreffe’ment que la guerre‘ qu elle fe
propofe de foutenir ne fervira porn} fie femblables [Intentions5
a: pour éta‘olir les princrpes que ]3.l .fouvent prefentes , Je
vous foumets les cinq propofitions fuivantes.

Io_ Qu’il ne feroit pas de l'honneur de la Grande-Bretagne
’ de faire la guerre avec la France pour fe meler de fes af-
faires intérieures, ou pour établir chez elle une forme parti-
culiere de gouvernement;

; miniftere anglois , qui avoit défendu l’exportation des denrées

r
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1

' 25 mille barrils de boeuf (S: de porc pour l’ufage du gou-

2°. Que les 3. reffions de la France n’étoient pas; denature I
u ‘ 9 A ' I I I
a juftifier une declaration de guerre , qui neut pomt ete pre- ,

. cédée (l'une négociation pour obtenir des explications & des
reparations; ' r _ .- . . .
3°. Que clans la dermere negocxauon les mimfires clu r01
n'avoient pas pris les moyens convenables pour obtenir des
reparations 8: éviter la guerre, en n’eta‘ohffant pomt les bafes
fur lefquelles on auroit pu conferver la pang. ‘ ~
' 4°. Que la negligence des minif'tres (in re: a soppofer a
l’abominable invalion de la Ruffle &de la Pruffe en Pologne ,
. mentroit combien peu ils étoient attentifs a la conferVationm
' des droits des nations neutres. _ .

5". Qu'il eft 'du devoir'des mimftres’ du r01 (le l’empéclier
dc fign'er aucun traité qui puiffe levdetourner de faire fépa-
rément la paix avec la France ,‘ ou feulement r‘etarder cette
determination.

(Nous donnerons demain un extrait des autres difeours pro-
noneé's dans cette féance ). ~

Extrait d'une Zeztre d’un Francois , e'crz're dc Londres,
Ze 19 fe'vrz'or.

Le terns donné anx étrangers, c’eft4a—dire aux Francois,

pour s‘éloigner des cores, expiroi't le 16; mais il vient d’étre

 

, prolongé‘. Comme, malgré lhorrible inquifition qu’on exerce g

' contregl'es Francois, i1 pourroit fe trouver quelque patriotc

', arn'r'i' eux ' cette mefure du ouvernement n’eft rien moins '?
P ‘ , g i ' I . L‘
g on eft penfuade-en Angleterre que la- France ne fera pas

j.

qrfinutil-‘é;"0n Feroit bien en France de limiter , au lieu d’ac-
1 eueillir avec' u'ne faveur particuliere des étrangers, dnnt la
' conduitea fonVent prouv§‘_qu’ils n’é‘toient que les e’miffaires
ties cours enne‘mies de la France ; mais il paroit qu'o-n efie

 

~c0mte d’Artois alloit a Pétersbourg; mais il paroit qu’il

bien loin de vouloir imiter eette fage politiquie , puifqu’on vient
de permettre aux villes de Dunkerque , de Calaisétde BOu-
logne , de recevoir les Smugglers ou contrebandiers anglois.
Ces finugglers ont toujours éié les efpions de nos ennemis;
ils leur rendent compte de nos armemens & de la fortie de
nos vaiffeaux. Leur commerce , qui peut étre avantageux a
quelques particuliers , ell: nuilible a l’état , puifqu’ils 7222p-
porzenz rien, 8c qu’ils exportent cles denrées qui nous devien-
nent tous lesjours plus néceffaires. ll efi: vrai quelegenievre
de Hollande, qui fait une .des principales branches de ce com.
merce de contrebande , n’ef't qu’un entrepét dans les ports de
France : mais quel inconvenient y auroit—il :21 en permettrc
le debit , au moment on il‘ devient néceffaire pour nos ar-
memens , 8c of). i1 fera bien difficile d’en tirer de Hollande?

On forme fur les cotes de Kent un camp de vingt mille
liOmmes, dont le duc de Ricnemont a le c0mmar1rlenient.
11 cf: probable que ces troupes font deftinées pougla Hollande.
On dit que le due d'Yorck s’embarque cette femaine pOur aller
rejoindre l'armé: pruffienne de Weftphalie, $5 que le corps
qu'il doit commander ‘ne tardera pas a le fuivre. On ne craint
pas une defcente des Francois en Angletetre. On ne croit
pas qu’ils puiffent jamais avoir une flotte fuffifante pour la
proteger.

Le due d’Athol a offert au roi de lever un regiment de
montagnards pour le joi-ndre a l'établiffement \de l’arme’e
d’Angleterre. 11 y a apparence que fon offre fera accepte’e.
--- La convention entre la Grande—Bretagne & l’Efpagne , re-
lativement a l’affaire de Nootka—Sund , a été fignée ces jours
derniers. L’Efpagne rend non-feulement les bétimens captures,
mais ellepaie une indemnite’ de 200 mille dollars. ll paroit
qu’ll regne une parfaite intelligence entre ces deux cours. Le

    
 
   
  
   
  
   
   
    
     
   
  

  
  
   
  

d’Irlande pour tous les ports étrangers, a permis aux mar-
’ 7
cliands de Cort 8c des autres ports (1 lrlande, dembarquer

Vernement efpagnol. —On fe flatte que les Provinces—Unies ~:
n'ont plus a craindre uneinval-ion de la part des Francois,
le Brabant hOllandois étant garde’ par les troupes hollandoifes 3%
8: par 25 mille Pruffiens qui font venus a grandesjournés de

la Weftphalie. C’ef't 1e Morning—Chronicle qui a annoncé que ‘
80 mille Pruffiens & 4o mille Autrichiens font déja entrees

i en Hollande, pour la proteger contre route attaque; mais

ces exagérations’ trouvent peu cle croyance , & l’on ne doutc
pas que le général Dumouriez fera tous fes efforts pour
prendre Maé‘l'tricht , place importante fans laquelle il defen-
Glroit difficilement le Brabant ZS: le pays de Liege,

On annonce que huit vaiffeaux portugais fe joindronta
l’efcadre de l’amiral Goodell , deftine’e pour la Méditerranée.
On peut juger par-la avec quelle bonne-foi le miniftere an- _
glois a pu dire qu'il n’avoit que des difpofitions pacifiques
lorfque la France a déclaré la guerre a la Grande-Bretagne.
Onaffure auffi que deux efcaclres efpagnoles agiront de con-
cert avec les Angl'ois dafis la Méditerranée & fur l’Océan;
la premiere fera corn’mandée par M. Mazaredo, 1e meilleur
officier de la marine efpagnole. -— On avoit dit que M. 16

  

‘Wr‘ .

  
   
  
  
  

jugé ce voyage inutile , depuis que l’impératrice s’eft‘ preffée i
de reconno’ltre Monfieur- pour regent de France. Elle avoit
fans doute prévu la fin de Louis XVI, puifqu’elle'avoit
douné des ordres e‘venzuels a font minifitre, Cette prévoyance 1
me prouve pas que la femme de Pierre Il' prit un intérét a
bien re'el au for: du malheureux prince francois.-—- Comme

  
  
   
  
  
   
   

en e'tat dc eombattre fes flottes, & qu’elle s’attachera a de-
truire fon commerce ,1 le gouvernement fait mettre en com-
million une quantité extraordinaire de fre’gates ,. pour pros

  

 
    

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il’heure , il faut accélérer le recrutement de nosarmées. Paris ,

‘peut encore donner

 
 
 
  
 
  

Blufieurs expeditions qu’ilsorit faites ‘dans, les. maifons de jcu.

téger les vaifl'eaux marchands :
tous cotés.

Des ordi'es furent envoye’s famedi a Porfmouth , Plimoutli,
Chatham & Slieemefs , pour qu'on prit un Hombre confide—

rable de troupes £1 bord de tous les vaiffeaux. de'guerre qui
font deftinés pour le ferviee. Toute la cavalerie du royaume
eft maintenant en marche pour venir fur les cotes (it: la
Manche: c’eft une nouvelle preuve qu’un corps confiderable
cle troupes eft defiiné pour le continent. Les papiers anglois
annoncent déja plufieurs prifes faites fur les i3 rancjis. Le cutter
1e Nimble a pris pres de GraVelines un corlau‘e francors ‘ap—
pelle’ le Patriutc, qui avoit 24hommes d’equipnge. Le meme
cutter s’eft emparé d"un gros bateau de ‘Dunixerque charge
dc tabac, de the as; d’cau—de-Vie. Hier matm 1e gouverne—
‘ ment publia une proclamation poucr‘appeller tous les marms
natiOnaux qui font at: fervice des puiflances etrangeres. Avant-
bier les vaiffeaux do S. M. , l’xziglede 4o canons , le Niger
de 36 , 8: 1e Regulus de 44 , fous les ordres du capiraine
Inglefield, mirent'a la voile des Dunes , pour croifer dans
la Manche 6t protéger le commerce. On dit dit qu'il n’efi: encore
parti aucune fre’gate du port de Breft.

F R A N CwE.
De Paris, Ze 26'fe‘vrz'er.

Le club cl’Anglois revolutionnaires , qui s’étoit formé s
.1115ch de \X/liites, s’eii: diffous, a l'occalion d’une adreffe a
la convention , propofée par quelques—uns de fes membres &
relative a la guerre. Larmajorité n'a pas éte’ d’avis de jouer
un rele politique dans les circonftances préfentes; 8: cornme
cette diverflré d'opinions pouvoit produire des fcenes affli-
geantes, on a mieux aimé diffoudre la fociété.

COMMUNE DE PARIS.
Suize de [a fe'ance du 23.

Le maire a fait paffer au confeil la 'lettre fuivante , qui
lui a été adreffée par le confeil exe’cutif.

<< Le confeil—exécutif provifoire vous prie d’inviter en fon
nom le confeil—géne’ral de la commune, ou le corps muni—
cipal, 271 nommer des commiffaires qui fe rendront demain
avec vous & 1e procureur de la commune au lieu des féances
du confeil , a trois heures p‘récifes. Il s’agit de la défenfe de
la patrie; elle a befoin de bras, elle en a befoin tout-a-

qui a donné a in république tant d’impulfions ge’néreufes,

ici d’utiles exempl‘es; c’ef‘ti fur le moyen
d'opérer le mouvement falutaire , que le .confeil—exécutif de—
fine conférer avec les magiftrats élus par le peuple >2.

Le confeil a nommé les quatre commiffaires demandés.

Les commiffaires de fervice aupres de Marie Antoinette font
part au confeil-général de la. réfolution ou. étoit 1e citoyen
Clery de fortir du temple , puifqu’il n’avoit plus aucun efpoir
(l’obtenir la permif’fion de fervir le fils de Louis XVI, en qua-
lite’ de valet«de—chambre. Or , Clery eft cenfé 'prifonnier', a
ditle rapporteur, ES: alors il doit étre traite’, commele font
lesautres prifonniers; ouil eff cenfé libre, ocalors nous ne
VOyOns pas pour quelle raifon i1 feroit retenu au, temple plus
long—terns. Le conl'eil a arrécé que cette queftion feroit fou-
mife au confeil exécutif. > = -

Sur la demande des 23 feétions adhe’rentes :21. la petition de
la fection de la Butte-des-Moulins ,r ilfa ere arrété, qu’au
nOm de la majorité' des 48' feétions de Paris], la convention
eroit invitée a retirer fon décret relatifauxjournées des 2 8c
3' feptembr'e.

Les adminifirateurs-de police ontrendu compte enfuite cle

i1 y an aura en ftation de

     
  
  
   
   
 
  
     
  
  
   
 
 
  
 
  
  
  
  
 
   
   
   
 
   
 
  
  
   
 
  
   
 
   
    
   
 
 
 
   
  
 
 
   
   
  
  
   
  
    
   
 
   
  
 
   
 
 
   
    
   
  
  
 
  
  
  
 
  
 
  
  
  
   
   
 
 
  
  
   
 
  
 
 
   
  
 

fituées a'u palais dc I’Egalité.
de demain la le&ure des pr
diVCrfes arreftations qui Ont

Le confeil'a' renvové" i la fe'anee:
oces-verbaux qui concernent 165
cu lieu é. cette occafion.
Du 24. fc'vrier.

Plufieurs fec‘kions font venues fucceffivemei
feil de‘leur donner une idéejufte de
tances de Paris, afin de calmer toutes
maire leur a repondu’ qu’appele’s ,le procureur de la commune
& lui, aux comités de lfirete’ géne’rale , des finances , d’agricul--
ture 8: de commerce réunis, 1e réfultat de leur conference
avecles membres de ces comités a été une promeffe autlienti--
que de leur part d’appeller promptement la follicitude de la
convention fur les fubliftances , <5: d’accélérer le plus qu’il fe
pourra 1e paiement de la fomme décrétée :‘i titre d'avance.

Le procureur de la commune a auffi rendu compte du réfuln-
tat de fa miffion aupres du confeil exécutif, au fujet du re—
crutement.. Le confeil exécutif, apres avoir délibéré , a penfé.
que la meilleure voie pour opérer ce recrutement, étoit de
fixer le nombr-e cl’hommes a fournir par cliaque feétion , en.
s’en rapportant a elle pour les moyens de réalifer ce nombren

1t prier le con-4
l’etat acocuel des fubfif-o'
leurs inquiétudes. Le

CONVENTION NATIONALE.

(Prefidence du ciz‘oyen Dubois-Crance').
&zpple'me72t d [a [dance du'dimczzzc/ze 24. fe'vrz'er.

Lequinio, au nom du comité d’agriculture , a pre’fente’ un‘
projet de décret tendant a renvoyer au confeil-exécutif pm_,
vifoire la demande faite par plus de vingt-une communes r(1111:
département de l’lfle & Villaine, de fonds fuffifans pour‘la:
reparation d’une digue dont l’éboulement fuuceffif les menace
cl’une fubmerfion prochaine. Aprés quelques débats, la con-
vention, en accueillant la propofition de Lequinio, a ren-
Voyé l’affaire au confeil exécutif, & a charge fon comité des
ponts 8: chauffées cle lui préfenter l’e'tat des dépenfes qu’oe-
.cafionneroit. la reparation demandée. .

.L’ordre du jour appelloit l’admiffion des pétitionnaires: dost
invalides fe font préfentésv; ils ont offert, au marinade leur'
corps, une fomme de 6851 livresr, pour étre enipl'Oyée it
l’habillement & 2‘; l’équipement des volontaires de la' fection
qui porte leur nom; ils ont iprié en meme tems la conven-
tiOn d’améliorer l’organifation de l’adminifiration- de 'l’hotclr
11 a été décrété que l’adreffe des invalides feroit mentionne’e
honorablement au proces-verbal, imprime’e 81 envoyée aux ‘
armees. _
Des citoyens' envoyés par le .de'partement de la Nievre onf
exprimé l’adhéfion générale de ce déparrement au de’cret qui
a frappé dc mort le dernier roi des Francois; ils ont dépofef
fur 1e bureéu 82 mares d'argent,.produit d'une contribution

_ patriotique dans la ville de Nevers.

Des fouéltionnaires publics de quelques communes voifinesl
ont réclamér contre l'e déeret qui' les exempte clu recrutcment ;,
ils confiderent cette exception comme honteufe pour eux, ('5:
comme defiruétive , de .l’e’galite’ républieaine.» On a applaudi aux:
motifs patriotiques des pe’titionnaires, & le préfident leur a'
expoféles raifonspuiffanres qui ont déterminé la convention
a prononcer l’except-ion..

On a rejette' un don patriotique offert par un e-itoycn ,; au-
nom d’un prétre déporte’pour avoir refufé le ferment.
Un grandnombre de ciroyennes blanclaiffeufes ent
une petition, dOnt un fecrétaire a fait lecture ,‘
l’extrait : ' , ‘-

<< Les citovennes blanchiffeufes Viennent dépoferlleurs fol—

préfentéfi
84 dont voiciv

licitudes clans le fanétuaire de la juftice <3: desloisgtoutesles.
denre'es font é-un p‘rix exceffif, mais fur—tout la chereté: dua
favouefietelle ,,que bientot la claffo moins fortunée ne pourra

 

avoir du‘ linge bianc,‘ d0nt“ cependant‘ on“ nepeutfe gaffer:

  

 

 

 

 

 

 

 
  
  
 

  

 

..—......~_..

‘ ,

l

(228)

D'aprés ce rapport , 8: fur la pn‘opofition ’du rapporteur,
la convention a décré’téa, 1°. qu'elle nommeroit dans fon
fein trois commiffairesqui fe tranfporteroient 5 Lyon, avec
des pouvoirs illimités; 2". que le confeil erécutif provifoire,

ile Tavon co-‘fite '30 ‘fols , au lien 1de 14. ‘qu’il fe ‘vend‘oit. i1 y
:a pen de. tems: cette difiérence énorme ne vient pas de la ra-
:I‘Cté des denrées; les marchandifes font abondantes 5 les hom-
mes qui caufent nos maux font des égo’ifies qui careffent 1e
Lpeuple , pourl‘étouffer en fecrctQ Légiflateurs , 1e peuple fouffre;
,ne permettez pas qu’il fouffre- plus long-temps; faites une loi
terrible contre les accapareurs; prononcez la peine de niort
econtre ces fang fues; leurs crimes font évid‘ens , car la naturr
nous donne plus de biens que nous n'en confommons ». Les
honneurs de la féance ont été accordées aux citoyennes blan-
chiffeufes , 8: le préfidentleur a donné l’affurance que la con-
vention s’occuperoit des m'oyens de diffiper leurs juftes in-
.quiétudes. ‘1

D‘autres citoyennes ont paru enfuite; ellies out In une pé-
tition qui avoit auffi pour objet la "cherté des denrées de
premiere néceffité, & qui étoit lignée par la préfidente, la
‘vice-préfidente & les fecrétaires d'une affemblée de citoyennes
qui s’efi‘. formée dans la falle dcs jacobins Saint-Honoré. p

- Ces (leux petitions ont été renvoyées aux quatre comités ,'
.dont la réunion venoit d’étre ordonnée.

Un officier marfeillois eft vcnu lire un proiet d’adreffe aux
IFrangois:on a applandi aux bonnes‘ intentions de l'auteur.

Des aveugles out fait entendre des plaintes contre l'admi-
niftration des quinze-vingts. ‘ '

Un bafque, fameux 'eo’ureur, qui fait 4o lieues ‘par jout
fans fe géncr , &qui , dams l-‘occafion parcourroit dix lieues
en cinq quarts-d’ileure, a demandé un emploi dans la corref—
pondance desarn1e'es;il a donne’ un échantillon de fon talent ,
en traverfant la falle avec viteffe , au grand fcandale des 16-
rgiflateursfic des fpeftateurs qui ont éclaté de rire.

Se-‘ance'du lundz' 25 fe'vrz'er.

Le tribunal criminel de Paris avoit demandé une proroga-
tion pour l’affaire de Blanclielande , dans laquelle deux té-
moins éloignés doivent étre entendus. Sur le 'rapport de fon
comité de legifla.tion, la convention apaffé 2‘1 l’ordre dujour,
motive fur ce qu'cn matiere de crimes de haute-trahifon , il
,eft de principe que toute demande dc prorogation , .foit de
la part do l'acculé , foit de la part do l’accufateur , doit tou—
jours étre accordée.

‘ Plufieurs fois, la convention a entendu des plaintes rela—
tivement aux troubles qu’occafionnent dans les affemblées
.politiques quelques-uns des v010ntaires qui ont abandonné
leu‘rs drapeaux. Thuriot a renouvellé la motion , tendante-tl
priver les volontaires , qui ne rejoindroient pas leurs corps ,
(le l'exercice des droits de citoyen aé’tif: cette mefure a paru
.a Isnard avoir trop d'inconvéniens. Sur la propofition de ce

membre, la convention s’efi: contentée d’autorifer 1e miniftre

de la guerre a prendre des meiures pour empéclier que do—
) . , I
renavant les volontaires ne défertent larmee.

Tallien, au nom du comité de sfireté générale, a fait un _

rapport fur les troubles qui viennent de fe manifefter 5
Lyon. 11 réfulte de ce rapport,

ris des avantages dans cette ville; ils Ont re'du-it en cendres
l'arbre de la liberté ; il font parvenus a faire réélirev maire
1e citoycn Nivierecliol, qui étoit foupQOnné d’intelligeuce
avec les contre- revolutioimaires : enfin , les féditieux out a
leur difpofition l'arfenal de cette ville , rempli d’armes (S: de

. munitions de toute efpece; & cette circonftance doit faire en-

vifager , fous des points do vue trés—alarmans un événement

dont il importe de re'primer lesinftigateurs avec promptitudel

~& févérité.

DE L’IMP'RIMERIE DES NOUVELLES POLI‘TIQ

que lesariftocrates ont re-‘

 

feroit tenu de faire marclier vets cette ville des forces fuffio
fantes pour y établirl’ordre.

Le comité propofoit , dans un autre article , d’approuver
la conduite du confeil-général de la- commune de Lyon ; mais
On a obfervé qu’une telle mefure préjugeroit ,l’affaire en
quelque forte : en conféquence , l'article a été ajourné ,
ainfi que l’impreffion du rapport 6c des pieces y jointes, que
plulieurs membres demandoient cependant avec inftance. I

Le comité de sureté géne’rale , aprés avoir conféré avec les
autorités c0nftituées de Paris , s'eft aifuré que les mouvemens
populaires qui Ont eu lieu hier, & qui fe prolongent en-
core, n'ont rien d’inquiétant : ces mouvemens ne font pas
naturels, ils font évidemment fufcités par des ariftacrates ;
c’efi: le dernier mouvement du royalil'me expirant; cependant

Ail importo de dormer a la municipalité les moyens d’en pré-

venir les fuites; auffi 1e comité a-t—il propofé, par l’organe
de Bazire, fon rapporteur, d’autorifer la municigalité de
Paris a prendre pour cet effet toutes les mefures néceffaires ,
_& niéme a faire battre 'la générale, s’il y avoit lieu. 0.1 fe

*~rappelle qu’un décret defend de battre lai‘géne'rale, de tirer

le canon d'allarme , ou de fonner le tocfln dans Paris , fans

l’autorifation tie la convention.

Apres quelques débats , la municipalité a été autorifée a
Faire battre la générale au befoin , a la charge ar elle d'en
in ruire fur-le—champ la conVention , 8: de lui Eire connoi-~
tz‘e, cliaque jour-, la fituation de Paris.

Le miniftre de l’intétieur, par'z'merz'm, ell: venu dormer
des renfeignemens fur létat deszfubfiftanas dans la repu-
blique, & dans Paris en particulier. Qudques navires nous
apportent de riches cargaifons en bleds; un batiment amé-
ricain , portant 6 mille-600 quintaux de; cette denrée , vient
de mouiller a Bayonne. Paris ne doit pas étre alarmé; fon
approvifionnement 'eft allure ; il eft certain que la plupart
des boulangers out de la farine pour huit & dix jours; i1
en eft dans la feétion de l’Arfenal qui en ont pour trois
femaines: ainfi lel inquiétucles a&u~:lles ne fonnt pas fon-
décs._ Ccpendant les quatre millions accordés a la com-
mune ne peuvent, aux termes du décret, étre délivrés
qu’aprés diverfes formalités e‘xtrémement dilatoires; ils ne
fuffifent pas, d’ailleurs, aux befoins'qu'ils font deftinés a
remplir: il faut donc prendre en confidération l’état critique
des finances de la commune.—— La convention a décrété
qu’en fus des 4. millions accordés a la .ville de Paris , il lui
en feroit :donné trois autres, a titre d'avance; les deux
fommes , formant enfemble 7 millions , feront rembourfées
avec le produit des fols additionnels.

Sur la motion de Barbaroux , on a accordé auffi a la
commune de Marfeille 2 millions zoo mille livres, a titre
d’avance.

Séance levée a cinq heur’es. .

’M on E 5 TI E R , Bédatt'eur des "articles de la Convention
nationale. .

Com-s des changes d'Jzz'er.

‘Amfterdam........... 29%; Cadix.......... 271. 5 f.
Hambourg.v.....l...’..'3-58. Génes............... 182.
Londres....... 15 aka-fig. Livourne.........'... 19;.
Madrid........ 27 1. to f. Lyon,‘pay. de Janvier.. #.b.

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