xt7dz02z6f3q https://exploreuk.uky.edu/dips/xt7dz02z6f3q/data/mets.xml  France  1800-11-20 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French Paris : De l'imprimerie de Meymat, rue des Moineaux, n°. 423  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1800 Le Publiciste, Nonidi 29 Brumaire, an IX [20 November 1800] text Le Publiciste, Nonidi 29 Brumaire, an IX [20 November 1800] 1800 1800-11-20 2023 true xt7dz02z6f3q section xt7dz02z6f3q 8: du“

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LE FUEL

NONIDI 29 Brumaire, an IX.

ECE§TE

 

 

 

I “F A L I E.
De Pesaro , le 25 oclobl‘e (5 brumaire.)

M. Tourner, agent du gonvornmnent britannique, qui
se tronvemuintenantaAncone, a délJarqué a Civila—Vecchia
& a complimenlé le pope on nom de son gouvernement.
L’objet principal de sa mission étoit d’engager S. S. a faire

rendrc les armcs 2; tons les fideles pour la (léfense de
l’église 8: do troue. On a donné en consequence (lets instruc-
tions aux évé'qucs (1in out do les transiuettre aux curés pour
fairn agir les peoples dés que les hostilités recommenceront.
Tons les chefs dcs insurgés sont payés chaque mois par les
Anglais qui de’pensent pour cet objet en Italic deux cent
mil‘e piatres par mois. Ils on! établi des payeurs a Bari ,
‘a 'i‘cramo, a Naples , a Home , a Foligno, 8c 51 Ancéne.
L’siiemple de la Toscane no 195 dégm‘tte pas , ils prélendent
qu’elle cmzsera la perte dc l’armée frangaisc; qne la guerre
est certainc , l'AngleLerre étant disposée a faire tous les sa~
crifices pécuniaires qu’elle pent exiger.

fil y a beaucoup de pcrsormes qui se disent commissaires
du roi de Naples 8: de l’enipereur , qui sont en tournée , &
qni fomentenl: l’insurrection. Ce qui est étonnant , plusieurs
ont des passe-ports cisalpins a¥vec lcsquels ils vont oil il lenr

De Turin , [e 2 nowembre ( 11 brumai'ré ). . I

Le ministre frangais Jourdan a annoncé a notre gouver-
nement que la contiiibution imposée sur le Piéxnont a été
réduite, d’un million & deuii par mois, a un million, dont
700 mille francs en grains 8: 500 millions de francs en argent.

S U E D E.
De Stockholm, [6 28 aclobre (6 brumaz‘re).

Le roi fait éclater dans toutes les occasions, son mécon-
tentement contre la cour de Londres. On a remarque’ dans
la note de son ministre, a l’ambassatieur d’Espagne, dos
traits assez piquans sur l’ahuls que font les anglais de leur
prééxninence maritime : un dépit mal déguisé s’y montre it
chaque phrase. Uae querelle diplomatique divise en ce
moment les deux cours. Le roi Ii’a pas voulu encore recon—
noitre M. Talbot, comme charge d’afi'airestde S. M. B.,
parce qu’il exige que ce négocialeur soit pre’senté par le
ministre d’une puissance amie de l’Angleterre. Le cabinet
(1e Londres soutient que M. Hailes, ministre britannique
prés S. M. suédoise, ayant, avant son départ , annoncé au
ministere suédois la nomination de M. Talbot au poste de
charge d'aff'aires, cette note est suifisante; & comma to mi dc
Suede persistea ne pas reconnoitre la mission de M. Talbot,
le ministere brilannique refuse de son coté , do reconnoitre
1e chargo' d’affaires do Suede, 'a Londres.

On parle anssi d’un procliain rapprochement entre la
Suede 8: la France; 8c l’on dit qua It" premier consul doit

; (mucuises supés'ioizrcs aux sienna: -, 8: ita fait (’e'poser led

holm. Le general Masscna est , dit-on, destiné
misSion aussi delicate qu’importame.

A U T B. I C H E.
De Vienna, 16 1". novemérc, (xo Mama/ire.)

  
 
  
 
  
  
  
 
  
   
 
 
 
  
 
   
 
  
 
 
 
 
  
  
 
 
 
  
 
  
 
  
  
 
 
  
 
  
 
  
 
  
  
  
 
 
  
  

A peine se flattoit-on quc les difl'érends entre les généraux
en chef des armécs d’Italle , qni menacoient d’y l‘aire éclater
bientm les liostilités , avoient été accordés on assonpis , du
Innins a l’amiable , qu’un courier extramxlinaire , arrivé ici
hiazr, nous a apporté la nouvelle inattendue que les Frangais
avoient de nouveau occupé la Toscane. Lc général Brune ,
apr'es avoir fait beaucoup de dil‘ficultés snr l’arxiiistice , sur
son étendue 8c la demarcation de la ligne qui bomcroit 103
positions respectivcs , s’cst enfin plaint de la levée formée
parmi les habilnns de la Toscane ; mais on'inc s’on‘ra‘pporte
pas ici a co prétexte , & l’on ne doute point qua les Frangais
n’aient voulu prévenir la possibilité d’un débarquemcnt dc
la part du corps auxiliaire anglai: que les feuillcs dc Londros
(mt éventuellement aunoncé depuis si long-terns. Le général
Sommariva , qui commandoit dans in Toscane‘, a voulu
épargner , dit—on , la vie 8c les biens des fideles sujcts an
grand-duo . qui éioient sous le‘s armes par forme d’insu-r-
{MUM} depuis lrois mois. Il s’est replie’ devant les'forces

armes aux insurgens éc 103 a fait rentrcr clans leurs foyers.
Quoi qu’il en ’soit du motif, le fait est vrai , & la nou-
velle occupation de la Toscane s'est faite sans coup férir.
Reste a voir si lcs habitans seront affranchis des requisitions ,
contributions , logemcns gratuits des troupes & des autros
charges dont on se pl‘aiut si amerement dans la Souabe &
en Baviere. Ce niest pas tout; on prétend quc lcs troupes
frangaises ne cachent point le dessein d’aller eccnper l’état
ecclésiastique 8: 'l’e'tat de Naples , en marcliant contre les
troupes napolitaines rassemblées dans le premier de ces pays.
Dans le labyrintlle dc la politique actuelle, on ne sait a quoi
s’en Lenii‘. On-dit qne notre cour va faire a ce sujetdes re~
préscntaiions a Paris; dans ce cas , on an attend l’issue avco
l’impalience de la foiblesse. .
Dans l’état d’incertitude 8: de vacillation oil sont toutca
choses, & quuiqu’on disc que l’armistice entre la France &
l’Autriche sera prolongé jusqu’a la fin de janvier prochain ,
les lcvées en masse qui se font dans tous lesgétats hérédi-
taires commencent a se rassem‘bler : il se fertile d’iimnenses
magasins sur la frontiere d’Aut'riclie pour l’armée hengroise
d’insurrection , ce qui a fait considérablement‘ renchérir
divers articles de subsistances , notamment lo foin 8c l’avoine.
Il en est de méme de la yiande , par les approvisionncmem
nombi‘eux & continuelsides forces autrichiennes ; e’ncore ré-
cemrnent, il a été aclmté huit mille bmufs en Hongrie pour
cclui de l’armée d‘ltalie. Si Ies hostilitc’s devoient recom-
mencer une nouvelle commission d’administrafion militaire,

 

 

 

envoyer incessammeut un ministre ou ambassadeux‘ a Stock-

   

sous la Préside‘nce du ministre comte dc Lehrbach & la diet;

 

 

 

 

 

  

 

 

 

 

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Hon immedmlc 8: suprs‘nz: do

Morgue dc Gette partic , sons éti
lique (18 Vienna.

Du 21 au 95, unc division d9 l'armée d'insurrecliou lion»
groisc a passé ln frontier? du rotsanme pour enlrer dams
I’Antrirhe, Oil ellc a pris dos qunrners decantonneumns an-
dessous do Vlienne; eile snra suix‘ic dc plusieurs nutres qui
garnironl successivcnicnt les provinces nutrichicnnes les plus
exposées A l'imtasiou do l’ennemi, tellcs que la Styric , la
Curintllifi, la Carniole, &C.

P R U S S E.

i De. Halli/2, la 4 novembre (’15 brunmire).

r

M. de Sulimoll, general-major , 8c 1/: prince Dolgoro'uld,
colonel, au service de S. M. l'c‘mpereur de Russie , sont
arrives ici de Pétersbourg. ‘

A L L E M A G N E. ,
De Hambourg, le 10 novembre (igbrumaire).

Le roi 456 Prusze a fait signifier, die—on, an sénat do
cette ville l’invilation de chasser les Anglais do vaissrau ‘prus-
sien qu‘i‘sont conduit dans le port dc Cuxhaven. L’arrivée
M. le cornte de Schullembourg dans cette ville a donné
lieu :3 co bruit. La bourgeoisie asscmblée a rejetlé s l’unani-
mite In demande du cabinet. prussicn; le ministre de Prusse
a envoyé , en consequence, un courier on duc (18 Brunswick,
(lui avoit regu l'ordre de tenir dos troupes pretes a marcher,
8c nn attend la nouvelle de l’entrée de ces troupes a Cuxlua-
ven. On est persuade ici que le but du cabinet de Berlin est
de rompre avec I’Angleterre, & d’ovoir uo prétexte de s’erm
purer du pays d’H‘an‘ovre , 8: de saisirles propriétés anglaiscs
(lui sont dans ce pays. ll vient d’arriver'dan's le méme port
do Cuxhaven une frégatc danoise qui paroit aussi vouloir y
roster en station. Tout fait augurcr que les puissances'du
Nerd se combiuent pour mettre un terms au despotisme
maritime (les Anglais , commelelles dcsirent rétablir l’éqlui-
libre enire les puissnnces de l'Europe._ ' V

' (lirtrait du Correspondant de Hambourg).
De Stulgard, le 15 novenz/Jre (22 brunzaire).

Les divisions Colaud 8c Dclaborde continuent leur marcbe
vars Neuboux‘g. D’autres trou‘pes se rendent aussi de la
Sounbe dans la Baviere. On dit que le quarlier—général dc
Talk: droite sera iransféré de Reinpten a *Augsbourg, & que
Le grand quartier-général ivro d’Augsbourg a Munich, oil
l'on prepare , depuis le 8, un logement au général en chef
Ir'loreau , dans le palais do. prince Porzian. ,

Qn inande d’Ulm que le 7‘ il y out one rixe sanglante dans
le village de Domerdingen , entrc des soldats frangais 8< des
Paysans. Les Francois firent feu sur les paysans , dont trois
form! tués. Le commandant d’Ulm est parti aussi-tét pour

rétablir le caline daus ce village , 8c rechercber les auteurs
de la querelle. ,
w ,
REPUBLIQUE FRANQAISE.
D’Angers, la 24 br'umaire.

La commune de Chaillard, arrondissement de Laval,
txient de dunner un grand exemple de son amour du bon
ordre. Depuis quelquc tems, des voleurs y exergoient leurs
,brigandages. Lassés de se voir ainsi enlever leurs propriétés,
5: “guides par an excellent juge de paix, les habitans se

’ soot rc'urtls a la gendarmerie, 8c sent parvenus a arréter

dc

vfeuille du 27 doivent presenter

7

do, Laval ; un snprimne a (5:5 lxlossri, Fz no pouvant étre
transpo‘ite, est rcsflé our: prisons de Chaillurd.
De Strasbourg, la 25 &I“znnaire.

Eulin nous avons regu la Iris-Le ccrtitude que l’armistice
a été formellement dénoncé aux généraux autricbiens par les
génoraux l)E‘SSUllPS 8: Augereau. Le premier on a fait part
it l’archiduc Jean , & le dernier on general Simbsclien. On
assure que le general Macdonald a fail la xnéine intimation
:mx Autricllions . & que 10. general Bruno a rccu l’ordre de
faire ,. avant les 1:! jours qui pre'céderont le commencement
dos liostililés , dos ouverturcs qui détourneront de nouveau
le lléau de la guerre de l’liumanité soullrante.

De Puus, le 28 brumaire.

C’est improprement que les journaux out publié que deb
membres du conseil d’état présenleroient les comptes des
ministres au corps legislatif. Ces comptes ne doivent pas
étre pre'sentés an corps législatil', mais rendus publics par
la voie de l’iinpression, an execution ole l'nrticle 57. de la
constitution. Ce que les eonseillcrs d’c'tal désignés dans netre
nu corps législalif, est rn
metire sous les yeux
ans les dc’partemens
(les divers ministeres, c’est le résumé dos comptes que la
gouvernemcnt s’est fait rendre , non des de'peuscs de chairing
ministere , mais de la gzistion 84 en quelque sorte de la parlie
morale de chacun d’eux.

,juge dcpaix 21 Verdun, a rite dépnté

our lui ex ri‘
P tgété
Il

tableau que le gouvernement a desire
de la nation de tout ce qui a été fait J

-—Le citoyen Catoire
par sa commune aupres du premier consul,
mer l’indignation dont tous les habit‘ans, do Verdun on
saisis en apprenant l’aLtentat commis sur sa personne.
fut admis $1 l’audience le 24.

-—— Le premier frimaire , il sera célébré clans l’léglise de
Saint-Gcrvais, 34 IO heuros précises , une mosse 'solemnelle
en musiqueen l’li-onneur dc saiute Cécile. Cette mosse est de
la composition du ciloyen Rose , ancieu maltrc de musique
des Saints—Innocens. L’urgue scra touché par le citoyen
Couperin.
les sociétaircs de la religion natu-

-— Le 50 brumaire ,
Saint-

rellc célébreront, dons le temple de la Victoire (
Sulpice), une fete cu l’honneur de Guillaume Tell.

-— L’assemblée 'géne'rale des souscripteurs pour l'e'tablis-
semenl des Soupes économiques se tiendra, le, 1”. friinairc,
ii six lieures 8v: deuiie de l'aprcs—midi, £1 la préfecture du
deipnrteinent de la Seine, place Vendorne. ‘

-— On a saisi liicr chez le citoyen Maradan l’édition entiere
d'un ouvrage du ciloyen Delisle de Sales , membre del‘ins—
titut, i'ntitulé : De la pair do l’Europe E! de ses bases.

-—- On a arrété il y a quelques jours, ‘a l’Opéra , un voleur
don’t les exploits s’élevent au—dcssus de la classe (les vols
ordinaires. Il se (leguisoit tnnlot on négociant hollandais,
louoit un hotel , one roiture & dos gens; & sous co costume
enlevnit pour 8 i1 10 mille francs d’étollcs de srxie a des mar‘
cliands de Paris; tantot en amant riclie'8c sonmis , vcnant
deposer 5:: fort
enlevoit les bijoux 8c l’argenterie. On dit qu’il éloit a son
troisieiue mariage lorsqu’il a été pris. 4

-—- On écrit de Caen , en dale (In?) , quetrois jeunes gens,
prévenus de l’assassinat coxnniis sur un particulierde la cor- _-

 

jut dc cues volcurs qui soot actuellementrdans les prisons

Blane de Lolif’, 8: 31 1a poursuite desquels étoit la gender:

une aux pieds d’une crr'dule hérilierc, dont il I

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merie , Ont e’té arrétés dans la nuit du 13 au 14 (10 cc mois,
an moment oii ils cunptoient trouver un batmu prét i1 les
passr'r it Jersey. Les citoyons Laporte & Saurin , coutrOlcurs
des brigades de la clouaue , nu quartier rle Granville , out
donné dans cette occasion dos preuvcs de zele & d’intel—
ligvucc, .

-—-— Nous ap‘preuous de Saint—Lo , que le préfet do ce ( é-
partmuent a écrit 51 tous les sous—pi'éf'ets pour on obtenir (les
reuseigvlemens sur les dégz‘its'causés par l’ouragan du 18,
afin cl’en rendre comptc au gouvernement.

—— ll paroit que la violence do eat ouragan ne s’est fail
sentir clue thus 10 nonl 8c lloucst (19, la France. Les lettres
dc Marseille 8: de Bordeaux nien disent rien 011 presque rien.

-— Le célebre Olavidcs , comte de Pilos, ({ui , apr‘es s’étrc
échappé (les prisons do l’imluisition de Madrid, s’étoit retiré
en France , avoit aclieté, pendant la révolution, uue forum.
appartenante au ci-dovant hétel—dieu d’Orléans. Il vicnt d’é-
orire au prefct : u Qu’en‘achetant cctte fcriue , il avoit voulu,
)1 non la garder, mais la conserver pour la reudre 51 5a (les—
)1 tinntion; il ajoute qu’il n’avoit pas cru prudent de le fai‘rc
» sous l’administration du directoire. . ., mais que croyant
» lcsplaccs du gouvernerneut entre des mains sages & justcs,
» il alloit reudre aux hospices d'Orléans In ferme qu’il avoit
n gardée en depot ». Le préfet a renvoyé sa lettre 5.11 premier
consul. , > 1

—— On vith de placer a la tour de'Londres quatre tigres
avec lesquels Tippo-Sai‘b chassoit la grande béte; ils e'toient
accompagnés par trois naturels du pays L’un d’eux , piqueur
de ce prince , quoique tries-£139: , n’avoit pas vouluquittcr ccs
animaux qu’il avoit élevés, & a méme eu recours aux larmes
pour obtenir la permission de les accompngncr on Europe.

-— Une espece de guerre s’est élevée en’Angleteri-e entre
les journalistes , 51 l’occasion d’Adain Smith, lc célebre au-
teur de [a Ric/10553 (les Nations. Les uus le blimumt , les
autres l’approuvent d’avoir comparé la crainte des accapa~
rcurs 51 celle des Sorciers. *

— On donne l'anecdote suivaute comme certaine & en
meme-Scum cornme l’origine do mot cabale.

ll s’établit, sous le regne de Charles II, une espece de
coucilialiule, compose dc ciuq membres, par lesqzwls ce
monarqne se laissoit gouvemer. Leur influence porta Lientét
ombrage; inais personne n’osant se .permettre contrc eux
aucune censure directe, on forum, (195 lettres initiales dc
leurs nous respectifs, un mot, sur lequel la satyre s’exorga
librement. Ce mot étoit CABAL, qui se compose seale-
ment dc cinq leltres en anglais. C, représentoit Clifford;
A,Asliley , depuis lord Shaftr'sbury; B, Buckingham, favori
du mi; A, Arlington, & L, Laudn‘da‘c.

-— Les dernieres lettres dc Pliiladclpliie (du 15 veudé—
miaire), assure“! positivement que M. Jz-fl'erson aura la
muiwrité absolue pour la p.ési ‘encr- : ellcs vont méme jos-
qu’é calculer quv sur 14.3 suffuges, ii on aura 85 , ce qui
fail 16 lie. plus que son concurrent, M. John "\(lams, der—
nicr présiilont. ()1: no pmt guere porter plus loin 8c la pré-
cision 8: la prévision.

-— On a iriis en réquisition . p'iur le service (195 troupes
frangaises, 200 vaissea :x qui se trouvent dans le port do

Livourne.

ACTES ADMINISTRATIFS.

Par une circulaire du 25 larumaire, 1e ministre de la

    

Auirz 2‘1
.e's pour

 

justice invite les yrétnelsf sous-P514134
fatirv: en :xorti: que la continuum. (ten;
clmquc trimestrc n’éprouw intimis do reward, 34 il nppellc
lcur attention sur le clioix rlrs citoycns qui Lloivcztu. sine
portes sur cos listes. H De Hombre-uses reclamatiovs, Llit {c
iuinistre,scsont fail. entcndrc contreceltes uui out eu Eicu jug"
qu’h present, on law :1 rcproclié (l‘y avoir souveut COmr-ris
l’iguorancc, l’inaptitudc 8a: l’esprit ’3': purti : CL guano (1‘1
voit taut de crimiuels échappcr 21 la juste puzutiou dos loi}; ,,
ant de scélerats se rire & «les tribuuaux & de la justice,
on seroit tenté de le croire. N’indiquez done, juges dc puix,
qua dos hommes instruits & probes , dont les Vertus, les
lumieres 8: 1e patriotisme garantissent E1 l’innocence uu re-
fuge, 51 la société la punition rlu crime; portcz (lans v03
clloix la_plus scrupulouse arts ' ~ ; Ionsultcz les citoyeus
lionné‘tes 8c recommandahles " lite. Songez que
do ces choix dépcndent la truxmluiilité imbiiigac; le tri militia
dc la justice, 8: la prorspzirité du gram/emollient.

—— Le ministrc de. la police prérientlous crsux
croyant dans le cos d’éEtre élimiues de la liste des :1 k
lui a'dressent des réclamzxtions, que cos reclamation: sout
inutiles, que les afi'aires sc jugeut ss-lou l’ordic prescrit our
l’arrété dos consuls, 8c que nullc do'marclie no peut accéiercr
ni retarder une decision d'un soul instant. It les prémunit
on outre centre-les officieux sollicitours qui, pour prix de,
leurs démarchcs aiipres de certains employés , ne manquent;
pas d’exiger de gros salaircs. Toute cspece do sollicitutioxi
est superflue; tout, jusqu’aux expéditious (les arrétés, quoique
revétucs du timbre, se délivre gratis dans les bureaux (111V
ministere; & la plus mauvaise de toutes les recommann
'datimis est cello des persounages qui s’interposeut sans mission
entre la police 8: les justiciublos.

——-Le préfct de police , daus une lettre adrcssée aux maircs
’ Sciadiuints (les communes du département deJa Seine (6111i:
’ mi/r'os') 8c’des connmmes de Saint-Cloud, Sevresflc Meudon ,-
explique le mode de correspohdance qui doit exister entre’
eux & lui, relativemeut aux nouvelles attributions qui lui
sont confére'es par les anét‘és dos consuls , slu 12 messidor
an 8 8C (111 5 bruinairc dernier. Nous voyons avec plaisir quc
le préfet s’oceupe des moron; (l’cxtirper la rnendi'cz'tc' vaga-
bonde, un dos plus grands ilév’lltX de la société, 8( gue nous
regardons, sans hésiter . comma le noviciat 8: la pépiniere
deshrigands quj exercent auieu'rd’hui taut (le désordres dans
la- société & jetteut taut d’alaraucs daus les csprits. «Plusieurs
loix , dit le préfet , contiennent dps mesurcs répressives centre
ce flc’au; mais lvs nirconstances n’dnt pas encore permis de
les executor : néamnuius , lcs niagistrats sur qui refiosent
l’exécution des loii duivent fzzire tout cc, qu est en eux pour
arréier 1e débmdeiuent clu mat , lorsqu’ils ue peuvent pas 1e
Fairs cesser .1 .

n Je vous invite done it porter votre attention sur ce pre—
mier objet, & it me Jormer une idée cxacte de l’état do was
communes respectiws, sous la rapport. de lo mendicité. Je
desire saroir £1 roznbien moute aproximativement le nombrc
des mcndians qui lcs fréqucnteut habituellement. Vous les
divisercz , dams l’appergu que vous m’en enverrez ,Aen men-
:lians domicilie's, Pu meridians crrans 81 sans aveu, en va«
lides 8: en invalidr‘sp Les meridians erraus 8r. sans aveu sou:
(lans la classe dés vagabouds , 8c les dispositions de la loi
«111 1C. vendéminire an 4, sur la police inte’rieure dr-s com~
lullneS , dnivcnt leurétrc rigoureusement appliquécs. Je V0115

 

   

'1?" item may

 

 

 

engage d'es cc moment is y tenir la main».

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 

(4)

V A u x If T i s.“

[I my a lien de nouveuu sous la soleil, a dit le Saga,
8: tons les jours nous acque’rons la preuve dc la juslesse do
cclte penséc.

On :1 déjia dc'couvert que les cartes 113551111316; n'étoirnt quc
la répe'lition d’une mesurc prise 'en Chine on on Tartarie;
quo l’instrument fatal slu’on a nommé guillotine, exisloit
long-terns avnnt la révolution; que les te'légra'phos , les bal-
Ions , lea scaphandres, les soupes écouomiques , & les invi-
sibles étoienl des inventions renouvellées dos Grecs. Voiui
bien pis. , . >
' Je découvre dans la Sayre Menfppn'e l’origine 8; l’af—
freuse histoire dos clzau em‘s.T0me premier , dans lu ha-
mngue d1: sieur do Victim, sieur de-Piorre—[é‘ont pour la
210513530 de l’um'on', je lis ce qui suit: V

« Je courrai la vacliq 8: le mananl taut que je pourrai,
8c n’y aura'paysan, laboureur ni marchand auteur do moi
8: h dix lioucs :‘1 1a ronde , qui neA passe par mes mains &
qui ne me paie taille ou rangon. Je sais des inventions pour
les faire venir h raison ; je leur donne le frontal de cordes
liées en cordelieres; jo les pends par les aisselles ,' is. [cur
chaufle Ies piads d’une pelle rouge; je les mets aux fers 8c
aux cops; je les enferme en un four; je les pends en chapon
roti; je Ies fais jeuner; je les mats dans un van : bref, j'ai
millc gentils moyens pour tirer la quintessence cle lcur
hoarse».

Quiconque a suivi le proc‘es des chaufléurs modemrs ,

soil 51 Paris, soil it Chartres, soil ailleurs , ne doulera Point
de la rcssomblance des brigands de la [in du [88. siécle av'ee
crux qui dévastcrent la France 33 la £11 (in Ilia. Dans les
lcms culmes , les crimes out. (les nuances (lil'férentes , parce
qu’ils soul obligés de se masquer devant la loi , qui les pour-
suit sans rele‘iche. Ces nuances disparoissent dans les reins
dc troubles. Avlors le crime 5e monlre 1‘1 découverl : nul
pre’juge’, nulle crai'nte n’cn compriment les ressorts 8c n’en
penvenl arréter l’audace. ’
' Ainsi les horreurs qui nous onl. épouvant’és dans ces der-
niers terns , ne soul que la répétition dos horreurs qui épou-
vantcrent les Remains so-us lcs diiférens triumvirs, Sc les
Anglais sous le re'gime dos Levellers.

11 est bon de lire l’histoire. On y apprengl au moins, que
lcs mémes cffcts dérivent des méiucs causes, & qu’il y eut
dans ions 10: toms des passions 8.: (163 orugesg (lesmalheureux
& des chazffléurs; & pour peu qu’h cette lecture on joigne
dc plifilosophie , on no passe pas 5a vie £1. regrotter lc terns
passé , &c on s’arrange as x.» AU LCL'lS présent: u Ou la raisou
» se moque , ou elle ne cloiL visor q‘u’z'i notre contentemcnt,
» & tout son travail tendre en somme i1 nous faire bier:
n vivre», riit BIO/Izaigne, chap. 19.

VARIL-‘Tié LITTERAIRE.
Parmi les mmbeaux qui décoroient l’uncienue ablaaye lle Saint—

‘ 1) mi; , il n’en existoit qua tmis qui fusseunlemrurés priVéS d’iuscr-ip—
tinns : suvnir. 'uclui do Chutillun , tué :‘i la yrise de Charentuu en

loin ; oelui dc Sairu-Mai-grin , tué 23 la bataillc de Sainf~Anfoiuo;

2'51 culni de Turenne, lué on 1675. On n’accorda aux deux premiers

que de simples tombes cu Firm e (le liais sans aucun ornament ; maii

51 nor. époque asses rapprochee , comma on Io voit , la famille do

Bouillon oblint la permission d’ériger un monument qui Vient xl’é‘no

salami: dans le temple dc Mars. Une‘tradilion vulgaire portoit one

 

l’insoription avoir éu'A. retournée en — rlmlans -, lo fail est {aux , cat
on n’.: rien tro'ni’: 2m 'revers rer In table ulna niarln‘e. D’ailleurs Felibipn,
qui 'H ans H.1F-slm at rle l‘urenue, a publi»: son liistoire :le l’abluqe
dc Saint-Delis, (lit iormc-llemenr que juulu’aiors on n’aVoit bruvé
aurnnc insm‘ipzinu snr oe mausulée.

A l’époq .9, {he $v-‘.!f‘re!‘l.1(1‘lpiimillVe. ilefit.pi=ur-élre suili (l’inscrire
le 1mm as it’s Iixres lullz'uiics du tainqueur do 'L'unlglmini; maisles
vicissiiutlm (lu’onl (pr. unions tlf‘plllSle‘i resins the Cu g'und liomine,
la i 6 (1m: in ur [inn lui a rv r‘ue m t‘llhl‘iihflrll pour licu (lo son
leulllé-USP uclui on In statue llC ins en rrpos so truuve environnée
Lll'b gucriinrs, véleérans {Q do; [ll-QAPPJIJX ounquis sur les nulions les
plus luintuincs: tome" (.es circumstances semblcnt indiquer 19. 58113
do l’iqscri J.’ , 5r. durcrnmler sa nature plulot en liaveur du dislique
qm: du gmn'P simnlvnicnt nurratif. ,

Pour oiueuir uue illS'fFiPll'H) uligne do 06 monument , pnnrquoi
n’uurriu (lit-UH pas un concours? Pwurquoi nus iournaux (le- littérature
ne tlevicndruientvils pus , :‘1 GP sujetgles dépusitaires (lo la critique?
Si l’uu out snivi nettc marche, nous u’aurions pas aujuurtl’hui la
douleur (1e voir les clief—(l’oeuvres ilu Pujet, déslionorés ii Marseille
par (les insrl‘iptinns on l’orlhogra’phc méme est en défaut.

Je n1’c:~limtrois heureux si j’avuis pu suggérer une boune idée, &
pour prélurler dam la carriers que i’indique , je livrc aux liasards
(le l‘esauicn l’inscriptiuu suiraute q'ue je dédie an mausolée de
Turénue. .

Belligeros inter veteres cum Marie quiescens,
Cnn-ipirif atloniti maxilla Turennius orbis.

Tout en udoptant la langue latine pour nos inscriptions publiques,
paroc qu’clle est irrévonabjemeut fixée , 81 quc la nfilre tlm it'nL inin-
telligible aver: le cours des siecles, j’obscrverai néanmoins que, pour
le méme obict, jc n’adopte pas exclusivemeut la poésie latiue. Elle no
fut jamais employée dans les fastes de Rome_ antique.

Je n’ui jamais rcncontré de vars Iatins que sur (les monumens piivés
on sur les statur-s des grands hommes.' La poésie n’ajuute rien sans
doutc an genre dc mé‘rite qui convient an style lapidaire, & ie crois
que Virgile lui—niéme efit préféré dc laisser en prose cette belle ins-

 

 

   

  

' cription qui fut trouVée dams le Piceutiu:

L. Ser/orrus Q. Liberlus A/ztiochus C’olonus pauper fui! , avquo
animo scuba! moriundurn sibi.

Je terminerai cetlle notice en remarquant que nous passnns jour-
nellement (levant le cimetiere Saint—Sulpicc sans faire attention 5
[a simple & lugubre inscription qui se tronve gravéc sur les portes
entre deux oippes funéraires. La voici:

Has ultrd met/13 requiesczuzt beatam spam. expeelmztes.
Cette inscription se trouvc aujuunl’hui surmontée d’un éeriteau,
sur lequel on lit, en gros carauteres:
Bal‘ des Ze'phz’rs.
Laissera—t—on subsister encore loug—temsune bisarrerie qui nous
rappelle, sans cease , l’époque on You tréngnuxt sur les mom?
Signé, LOUIS PB'FI'B-RADEL.

Erratum. —— Dans la feuille du 29, article (le Hambourg,
on dit de Dumouriez qu’on lui a persuadé qu’il a‘toiz dcjtl un
palil North , lisez zzd pegit Zl/Ionck.

- Hours: du 28 erumaz're.

Rente provis. , 24 fr. 75 c. —— Tiers consul. , 55 fr. 50 c.
—'-—-Bons 3, I fr. 49 c..——- Bons d’arrérage , 85 fr. 58 c. --
Bons pour PM 8, 95, fr. 80 c. -— Syndicat , 8.4 Fr. 50 c. --
Coupures, 3!]. fr. ()0 c. '

W

Portrait doN. Barium, capitair.e do. vaissean , commandant en
chef l’expéditiou entreprise en l’augpnur (Ies recherches relatives
aux scrences 31mm arts, l’uu des correspondaus de la Sociélé dcs
Observateurs do l’homine.

Au has d3: ce portrait on lit oes vers , fails par uu (les zoologiltdt
de l’expéduion:

De Cook, de Bongainville, émule généreux ,

Sur leurs traces Baudin va marcher 5 la gloire ,
EC dans les fastes de l’histoire

Clio marque déjz‘i sa place 7: cété d’eux.

AParxs , cliez Degeuille, marchand d’estampes, rue des Matlmxinl;
l‘xix , 1 fr. .

 

47.11...—

Ec l'Imprimerie de MEYMAT, rue des Moinea'ax, 19.425,

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