xt7k0p0wt963 https://exploreuk.uky.edu/dips/xt7k0p0wt963/data/mets.xml Poujade-Ladevèze, J. H. Alexandre Dupré France Poujade-Ladevèze, J. H. Alexandre Dupré 1797-06-24 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French De l'imprimerie de LE NORMONT, rue Des Prêtres S. Germain- l'Auxerrois  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1799 Le Véridique ou Courrier Universel, 24 June 1797 text Le Véridique ou Courrier Universel, 24 June 1797 1797 1797-06-24 2023 true xt7k0p0wt963 section xt7k0p0wt963 we 13
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iation

 

 

 

 

I

LE V”
0U COUREER

Du 6' MESSIDOR an 5‘. de la I’Lépublique franqaiu.
(Samedi 2/1» JL‘IN 1797 , ( vicux atyle. )

REDEQUE

UNEVERSEQL:

 

(DICERL‘ 7121:1111! QUIJ) VETJT?)

 

 

 

“mu—2 m" .14:L-A.I.n

~21... "mu“...

...... ‘V‘a

n-.. nod"

Dimils .9'17' 21 situation po/ilz'que £13 I ienm’. - [d‘es dc liberlé 'r/m' garmentvz’tfrI/ctiflcnt d/J'jrz (311m [e Piémont.
—— Ifflex.’ons~ .mr [en c/ubs. — 1110111)»; d’ordre [Ezile an consez/ dos airway-cents? , tendante {a obtemlr rim rons-eimzca
mam; sur ce qui sepasse em Italie; discussion (‘1 (-e .sujet. _. Opinion (la Doulcat, dc 13011151 et (1'8 T/Libaudcau.

 

$2,: u.- ’ ‘

Cours (135 changes (la 5 messidor.

13311 i 32 1. §

Or fin 1021. 10 s.
Lingot d’arg. 501. 10 a.
[’iastre 5 1. 4 s. 5 d
Quadruple 79 1. 7 s. 6
fine. d’h'ol. 11 1. 5
Suuvcrain 371 1. 15
Guinée 251. 2

(3511’; Martinique .10 31/11 5.
Idem S.Dr1n1. 311 1'1 57 s.
Sucre d’Hamb. 512 s. 45 s.
ILL/u d’Or1. (er c.

5.1V. .18 Man. 155.
ChandeHe 13 s.

”111112 (1’0111'6 24 25 s.
Esprit — 4001. 21 11051.
Ban—~16 v. 22-1. 2901. 330

mat. Bco. 60 ,' 2
Idem cour‘. 58 ,', 9
Hamb. 185 183 '

1111151. 111 133.9 d.
[dam effect. 13 1. 18 e.
(Ia/11x 11113 8. 911.
1.13m eff. 131. 13 s.
Génea g2 90
Liwurne1o1 3 100
1111:1113 1 j 4 é§
Lynn 1 p. 21 101.
Muscilic I p. a 101.
Bordeaux 1 pcrte $1 101.
Luxeazme 2 p.31 101.
Land. 25 1. 5 2’11 15 s.
Ins. 28 5 10

Bon _ 18 15

Handxt Sol 5 1.

NOUVELLES E'IRANGERES.
ALLEMAGNE.

Vim/(e , le 8 juin.

 

La situation politique dc l’Eu-“npc commence 31 chan—

ger dcpuia quc l'Autriche cl 1a F-ance snnt cntréws en
négociatlons sans 19 concours (l‘aucnnc autre grande
puissancc. Ce11es dc l’Eumpc méridzuna1e sont d’accord
entre c1185 sur le rétablissement (191a paix, £31105 puis-
sances dc: I’Europe septanhionfle , sont conséquflmment
obligécs de se réunir 111115 éiroitement, afin de mainte-
nir l’équihbre , et e111pécher que 1:111a1x généralc ne soit
connlue g}. 1eur pz'éjudice.

Tuute la coa‘ilion élant détruite , et I’Anqlcterre se
trouvant , pour ainai dire, iso1ée, 11 est natuxel qw- cette
puissance chm-c112 51 2c metlre 21 1’5111‘1, an moyen d3
nouve11es a1lianccs, quels quc puisaent étre 185 sacrifi es
qu’clie soit obligé': do {:11 'e 51 ca sujet. D 121 on assure
(11c 1'erngereu1‘ dc Rmsie s’intéresse cn faveur (10 1‘An~
g1e'lcrre , ce qui parcit biz‘n naturel, (:11 considérunt
que la Grande Bwhgne et la Russie aont élrnilempnt
liées 4112111115 1101111316 d‘annéca par un traité de commerce.

L .

‘

I1 nc scroit (1e mfzmr‘ nullement éfonnanl 51 ,cnmmP on
1’.;lssura,la Pruase vr—noit (19 SP réunir 51 1a Crank-
Brelaéne at 21 1:1 Russia, par suite (163 disson-‘ions quf
régnr'nt entre el1e 611a maison d’Au'Lrirrhe, au sujet fies
aiTaires de l’emp're. La po‘ifiquc dwise consémmrl-
ment l’Europe en deux parties, 1).)111‘ maintr‘nir l’éqni-
libm Iors (-165 proc1111n*s négociadons, D1110 cété 50
trouvant 1’Aulriche , 1a Frame , 17135113gne at 595 adhfi-
rens; (1:: I’autre, 1’A11g1eterre, 1a 11115316 , 1a Prusse e-t
5&3 adhérens. L’cmpire d'A11emagne ainsi que 13 co ~
111111430 Pt lr’s possfi‘ssiuns BLH‘ rmr , formeronl le grand
011191 (165 déiibérnlinns; puiasa 1:1 sagesae, 1a douceur
61111-71160 présiler 311 congrés, 01 procurer h 1’11111113-
111-éq1nxfzan1e 1c 121115 grand des 11011heurs, celui d‘uuc
paix (1;;mb19.

D-puis quc1que tems on assure quc l’empcreur (12
Russia doit arrive: biembt dams ceite capiia1e.

I T A L I E.
Turin. , 9. jzu'n.

1111’éf01t pas (1111111119 dc prércir que 1’ét31111ssement
d’une républiquc en Lombardie, serviroit biemm a pro-
pagf’r 105 principes (19 1a 11berté clans tous les aulres éiats
de 1,116118. Celia prédi-ttion , qua 1’0n pouvoit hire sans
éh‘e prophéte , s’est déja réafiliséc i1 Vunise , ct poun'olt
fort bit-11 s’accumplir. (12111519 Piémont.

Une agitation sourde commence 2'1 5e f21re Fentir dang
toutes les parfies dcs états du roi dfiardaigne, ct par-
ticu11‘eremen1é Tuxin. Les uns 1’attribuent aux 101111121‘118,
bruszms et bergamasques qui parcourent ce 12.115 ; d’au—
t‘res , et 1’opinion de ceux—iil u_que1quc (11059110 plus 1121-
turel et de plus vruisembhblc , pmscnt que 1:1 cauao dd
cvtte agilati 1n Vient 1.11115111111101116111116: 1a projra'ration
dcs principes fie libertn‘ .

Déju 1-35 habilans r111 I’éémom qui , de (01131108 51:11-13
(1115 princes Afie 1’EJropc étoinnt pem élre 1‘35 plus sou—
mis , commence“ $1 misonner 1cur obéiexauco; 11:1 z:—
priment hautcmnnt leur opinion sur 123 opéralioz.s dc
leur gmnvcmoment

L’agilation du Piémont s’nst 13211111051153 £1 l’ocnacinn.
dc quelqum rixt‘s (1111 um été suicnéea aux Luurgcoid
par .dcs soldqig 1n§11b011131111és 1 (1111 5117011331 ileguis long--

 

   
 
  
  
  
  
  
  
   
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
   
   
  
   
  
  
  
 
   
  
  
  
  
    
  
  
  
    
   
   
  
   
   
  
   
   
   
  
  
   
   

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tems contractt': l’habitude d’opprimcr impunémsnt qui-
conquc ne portoit point l’uniforme. Crttc tyrannie mili—
mire, qui peso sur le peuplc plus imméiliutcnient que
tout aitrc , est prcsque tonjours l’origino (les révoltcs ,
qui cnsuitc amcne les rc'volutions. Les bourgeois ont
donc résisté [a la soldatcsque qui les insultoit , ct coznme
pjur so guézir (lcs maux qu’il sonil‘re, l’l-ioxmnc est en-
clin Si remuntcr a lcur origins; les piémoniais ont cru
voir clans l’inzlisciplinc ile ces militaires, et survtout. dons
leurirnpunité , un vice essential do leur gouvcrncnrnlh

Ce vice 0111 fait appcrccvoir d’autres; ensuittz vicnt
naturallcmcnt la compsrsison do ccs abus , dont on est
victimn, avec les principrs sous lc régnc dcsquels on
proiroit étre plus heureux.

RHEPUDLIQU E FRANQA ISE.
1’ d R I S , 5 "Ms-sirloin

On assure quc les instructions (In directoire out (léjz‘i
'E-té coniniuniquécs :‘1 la commission nomznéc par lui. Des
liommz‘s qui méritcnt confiancc , et qui sont ii inéme
(l’étrc bicn in=truits , paroisscnt pcrsu dés qu’cllcs sont
.xédigécs dzus un bon esprit ct clans 11* sens pucit’ique.

— -— ~ mam- zr-t ‘mTAi’iAi'ififilgfi‘mW—ln‘wh ... W‘- V— »

Un bruit asses généralemcnt répandu , c’cst que Buo-
nnpurie a réponrlu , h In proposition du directoirc do so
remlre :‘iBrest, qu’il croyoit as préscnce plus utile on
Italic , pour y consominer l’ouvrage qu’il a coninicncé.

C’n croit que lcs négoniations avec la maison d’Autri—
c‘nc éprouv:-nl quelques diflivultrls; qu’il 4st encore dos
points inporlans sur lesqccls on n’cst pus tout-ii»fait
d’uccord; qua revenue on pcu Llss justcs ct vives alarmes
q‘ueluiitispirmt uuc armée Victorieuso aux portcs dc
lViemic , elle 5:2 niontre plus cxigea‘nte; qn’clle use ct
.méme qu’cllc abuse , en continuant ses prépartifs at sea
armernens: «lu princip‘qu’ill‘autsc tenir prét 511a guerre,
mémc lorsqu’on vcut le plus fortement la paix. '

‘ .7“, :5“, Mun..-
, Des Clubs.

On fait, suns cease, des vmux pour la tranquillité
publique , sans cc deiriander ju qu’z‘i qucl point clle r'st
compatible. avcc la form" dc gouverncment que nous
avons alloptéc. L'histoire (l‘Atliéncs ct de Rome , dont
les plus heal-ox jours furcnt obscurcis par des orages , sem—
ble atlcster que lcs amis (1» la paix et du repos, doivent
chorcher ccs biens si précieux ailleurs qu’au sein dos
républiques. S’il cst vrai qua ces peuples simalheureux,
sun/ant lea idées dc honheur que nous avons concurs,
d’aprés notre cxpériencc, nos usages et non mosurs ,
étoicnt dédommugés cle leurs éteinolles agitations , par
10 sentiment intéricur dc la liberté, il n’est pas moins
certain qnc nous n’avons pas encore cet heurc‘ux dédom-
magcnient, et que le sontim-tnt dc nos fatigucs , 3 nos
troubles ct do nos miséres, est la soul que révcillent at:—
jourd’iiui parmi nous cos noius pompcux de liberté et
ole république. ‘

A des souvenirs crucls 5e joigncnt (lea appréhensiona
inquiétantes. lllslheurcux dans le pussé , mallieureux
dans le présent , nous ls sommes encore clans l’avcnir par
nos craintes , j‘ii prcsque dit par nos espérnncc; ; nous?
s—antons que toua cos projets d’ordre ct do tranquillité pu-
l’)llqtl@ quc nous formons, ne sont quc des chimorcs ct [lea

illusions par lcsqusllt's nous tichons do charmer nos ini—
aércs; et lorsque tant dc Voix s’élevent contre les clubs
qui 6.6 réorgsnisent, um: voix secréte-no us dit quc c‘cst um

(I)

soit que nous consullions les maxinies gr’némlrs Bur les-
qurllcs la révoln‘ «1 i est fumls'w’ _. soit que- nous voulions
ouvrir lr' livre (5? .la constitution, ll ut nous parle (lea
nsseiiiblécs populaircs , tout consarrc it: principe do Ces
institutions qni (ltija nous ont été 5i l‘atalcs.

Il seroit {zicilc dc tracer (l'.iv;=.nce 1e tableau «leg
malheurs dont nous menace la renaissance de ces
assomblées; il snl‘liroit pour cola do rapoelr-r toutes
les lccons de la plus triste oxpoiicnve qui jamais
ait instr uit un pruple. M 113;, si 16 mal est aisé a
décrirc, qu’il est dillicile (lo le prévcnir et (10. le dctour-
ner '. C’cst au nom de la constitution , qno lws nouvcaux
clubistos s’nsscxnblent; ct 61 la loi imposc ii leurs nsscnr

‘ blocs, certaincs rog'cs ct certaincs condidmu propros i
tempércr le ma! qui peutcn ré~-ultcr , res conditions sont
lellemwnt illusolics quc lu police la plus sévfn‘c, at In?
gouverm-mcnt lo mioux intcntionné , ne pourroient en
assurer l’c :écutiun fid‘ele.

En leur inte’rtlisant la faculté (ls se parer du nom ma-
giquc (barmaid/1&8populaim, la constitution a bien
marquél’intrntion du législatrur; mais son intention
qui pout guidcrduns l’intvrprétation (18 la loi, lorsqu’ellc
est obscure, (levirnt prcsque iuutilo, lorsque la loi
est claim at précise. Que nous scrt que les auteurs de
la constitution aient sc-nti prot'ondémcnt. tous los dam
gers do ces institutions , et qu’ils aicnt emprclnt du
sentiment rle leur craintc tous lcs articles qui lcs concer-
nc-nt, si {l‘aillours toutl‘s lnurs précautions pé-uvcnt étre
oiséincnt éluilées ? Toutce quc la constitution dit sur cet
important objet , I‘IPUEC sur doux suppositions: égule—
lltClit vainen ; il fauriroit, pour que son vcou tut rcrn-
pli, que des sociétsires qui no s‘étudieront qu’ii le
trompkr, eu‘icrént pour l’acto constitutionncl le plus
religious: respect, et que la partic euine (lu public fut
animée d’un tel esprit , que tous leg citoyr—ns bien in-
tentionnés s’imposasscnt la loi dassister aux séanccs
dca clubs.

Ne nous flatons point; quclle que soitl’horrcur que
nous inspirent lcs jacobins; quelque réccnt que soil to
souvenir d8 leurs crimes; quelque crninte que nous
ayons dos maux qu’ils nous préparent encore , nnus
n’avons pas assr'z (l’esprit public pour romplir avcc zolc
ct constance dc si pénibles (levoirs 5 nous crierons contra
les clubs , et les clubs iront leur train; pour pcu que le
gouvernement les favorise , il n’est rien qui puissc lcs
arrétsr.

Q'celques om de crux qui s’élevcntcontrelcs clubs
renaissans, paroissent vouloir accuser la puisible et
salutairc so ciété de Clio/Ly , d‘avoir réveillé l’itléc de ces
associations; Innis qui n: voitque lc nom de cette so—
oiété n’cst qu’un prétexto, et que la cause réelle do cc
mouvemcnt véritablcmcnt révoluliummr’re , est touts
entikro dans lrs excellentcs dispositions du nouvcau ticrs
quc l’on vourlroit r‘ncliuiner, ou (lu moinsintimidcr?
Loin dc dunner it la société dc Clicliy ,lc conscil do so
Béparer , ce qui seroit inulilo , parse quc les clubistcs
no so piqueroient pas d’honncur , nous inviterions
plutét tout cc qu’il y a do bans cEtoyrns, i1 former
aussi , on vertu de la constitution , (lo parcillos asst m—
blrEcs; muis nous savons (‘ombien cos sortcs (l'exliorta-

tions ont pcu d’el‘l‘ckd’ailleurs dans nn momentou drawn
a sea pertcs ‘a répsrcr , sos travsux it réorgsnissr, sou

mnl inliérnnt h l’cxistence méme do Is rc'publiqueEn ell'ef,

 

 
  

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.'CXltOI‘lfl-
ts chacuu
iser, sot),

   

in‘lu'strie I recréer, ss fortune 5. rétablir , et plusicurs
mémn in nouvr-l état 21 entreprendre , peut-on étre
ememu a'vcc {'aveur lcrsqu’on préche la pt‘rte d‘un
‘lcms; qui seroit bien cmployé, sans doute, pour la
chusr publiquc ,mais qui aeroit perdu pourles afl'aires

.rrtieulieres?

Il t'aut voir 10 mal tel qu’il eat, et ne passe faire
illusion aur lcs rentedes ; ce seroit aussi traliir la ve'rité
que dc dormer sans restriction le nom dcjaco/u'm. aux
chefs des nouvclles associations; ce sont des hommcs
qui ont été opprimés ct pcrsécutés par les jacobins pro-
prement dits; mais cola ne dolt pas raseuxer; les noms
lies Gingnené , dr-s Constant, (les Mccliin , den Garat ,
long-tame inscrits sur des listes dc prescriptions , figu—
rcroicnt a merveille , avcc paraphe , an baa de ces memes
listes. 11 no manque rien a ces messieurs pour i‘aire de
rtapides progres clans la science du jacobinisme , ct pout—
étre surpasseront—ils leurs devanciers. S’ils ont quclque
de'rout £1 iiniter lesCollot etlcs Robcspicrrc, quin’eurent
pas pour eux asscz d’egards, ils trouvent un noble motif
d’cmulation (lans Le briliant spectacle que pre’sentc main-
tt-nant l’Italio , et certes it no scra pas dit que ces grands
hommes le cotlent en t'rnergie , an genie cifalpin.

Poultier arnionce (pie deja deg can-[cs se torment dans
les t'auxbonrgs Saint—Antoine ct Saint- Marceau; bientOt
la France on sera couvcrte, 8i ccla continue; attendons
l’avenir.

CONSEIL DE_8 CINQ—~CENTS.
Sc’ance du 5 nwssirZor.

Ctr rane (l’une commission speciale , angiacomi pro—
pose d’arréter qu’il sera fait un mesSugc an dirrctoxre
pour lui demandcr l’état de ce qui peut étre du aux pen-
sionnaires c-t gagistcs do la liste civile,sur les indemnités
que leur assure la loi du 17 mars 1793. Il préscnte en
meme-toms un projet de resolution qui a pour objet d’or-
dormer qu’il sera pzocédéa la liquidation de ces pension-
naires et gagistes, et (l’allouer en sus (les pensions ct
gages, une indemnité de 600 livree z‘i ceux qui étotent
nourris chez le ci-devant roi.

Le conseil ordonne l’impression ct l’ajournement.

Dumolard obtient la parole pour une motion d’ordre:
L’honneur et les droits du corps le'gislatif, dit—il, l’in-
lérét (ks (léfenseurs de la patrie ct de la républaque en-
tiére , me font un devoir do rompre le silznoc sur des
olijets qui appellent l’uttention de i’Europe, et qui ne
sunblent ignores que (tans Lotte cnceinte. C’eet dc l’Italie
que jc vcux parier. it a retenti par-tout ie mamt‘este
do général Buonaprrte , contre le gouvernement dc
Venise. Il vous fut tmnsmis par le directoite , ct vous
avez frémi d’indignation au récit des attentats qu’il de—
noncolt.

Qu’ils aient été depuis contestés , I’liomme impartial
ne {era pas un reproche au corps legislatif d’avoir ajouté
croyancc a des declarations si solcmnelles , si precises ,
et garanties par le gouvcrnementLr manifesto approuvé
par lc directoire étoit dans le cercle do ccs mesures ur-
gentes que la constitution l’autorisc dc prendrc‘, a la
charge sculement d’en prévenir le corps législalil.

Maia a vous seuls apparticnt le droit de (Ecclarerla
guerre. It f‘uudroit déchirer la chartc constitutionnclle,
8i le directoire pouvoit s’arrogcr ce (lroit ; ct cependant
comment expliquer notre situation actuelle entrers 1e
gouvornemcut ve’niticn '? Nos troupes sent dans Vemse,

(5)

ea marine est la nous , son antique g’ouverneinént eat 115-“
truit; je n’examinerai pas a‘i quel systéme de compensa-
tions on veut fairs Mrvir l’envahissement des provinces
vénitiennes; je n’exammerai point 2i cet envahissement
n’est point; deatiné a fairs dens l’histoire , le pendant du
partage de la I’olugne. ,

Maia quelle est is cause du silence (in directoire sur
des fexits de cette nature et de cette importance ? no
ticnt—il pas 2). un systéme qu’on s’efl‘orce dc vous cacht r ?
On s’eat cesa)é sut Venise; bientot on a fait unc auire
tentative sur Gent's , et elle n’a pas été moins ltl‘tlt'eUSL‘.
Que devient done Ia garantie des gouvcrnemens neu-
trcs et alliés ? Chacun d’eux avoit itroit (le 5: dirr : nous
n’aurons la paix ou la guerre que d‘apiés la déclarstion
du corps legislatit'. Sullirast-il de la volonté du direc—
toire pour leur occlarer la guerrc , ou conclure avec
eux la paix ?

Quel est ce systémc qu’on veut établir en Italic ? Some
mes-nous destinés a voir réaliser les réves d’Anacharsis—
Clootz? Est il vrai que des sociétes popu‘aires mani~
festem ouvertcmcnt les principes de sa républiq‘se uni-
verselb, et que Cdili: dc Milan ait ordonné l’imprcssion
du discours {tans liqucl on (lei-Clare aux patriotrs que le
terms dc leurs travaux sera 1e jour ou le pape , le grand-
duc de Toscane ct 1e roi des Deux-Siciles seront mis &
00% do lcurs txénes?

CUS {cits sans doute peuvent étre exsg‘rés et denatu-
rés ; mais peu.q ioi ne tes connoissons—nous que par des
rapports particuziers? Pourquui le gouvx-rnement nous
lain: t-il dans une entiere ignorance sur l’état actuel
de nos relations avec les états d’ltalie ? I’ourquoi toutes
les fcis que nous lui dcmandons des renseiguemens, nos
messages restent-ils ensévelis , tans réponse , dans la
poussiere des burcaux ?On me prétera sans dou’e encore
des p’rojv ts d’accusation contre le directoirc ; mais il sc-
roit bien étrange qu’on ne putréclamer la constitution ,
sans étre accuse dc royalisme. Le directoizc ne peut dé-
clarer la guerre ; c’est s vous sruls que ce d.o’t appar-
ticnt , et vous devez rassurer tous les gouvernemens al—
larmésdu systéme qui s’cstintroduit en Ital e.J-~dcmavde,
1. le rsnvoi de mes observations 21 la commission nom-
mée sur la proposition do l’astoret , pour presenter leg
loix organiqnes dos articles de la constitition , relatifs
aux relations extéri uies; 2. l'envoi d’un messagn au
directoire , a l’; 1th dc connoitre qutls sont nos rapports
actuels avec lc gouvernement de Venise.

L’imprtssion du discours, s’ccricnt aussi- tot plusieurs
membres ; dt-s oppositions s’elet'ent; Garan Coulon
réclame la parole :Vous ne pauwz, dit-il , vous occupt-r
des négociatiuns poiitiquws qu’cn comité secret, Ia.
constitution it: vc-ut, et vous la violerlez en vous en
occupant pubiiqucmcnt.

L’impression , s’écrient do nouveau plusieurs mem-
bres, ct le consxil consultc , pronouce, aprés dcux
{sprvuves , l’impression du "iscours.

Bailleul: Je ne rcviendrai passur l’imprcssion qua
j’aurois cru ccpendant devoir étre (lifi'rée; niuis on s’est
éle'e' contre la conduite du gouverncment enwrs les
vénitiens. A-t-on donc oublié ce qui s’est jasaé ?Veniso
avoit armc’ contre nnus , nos solnlats étoicnt inhumaine—
mcnt massacres ; Buonaparte alors a (in user de I‘C‘J‘é—
sailles , ct venger la mort de nos génércux Liéi‘ensrurs.
Son manifesto a été approuvé par la directoirc ; il vous

           
     
   

   

   

 a été communiqué , et lc directoire ainsi a exécuté for—
mellement ia constitution. Elle i’autorisc , cn cllct, a
Prenttre en cas d’hostilités , toutes les inesurcs qui sont‘
51 Ba disposition , a la charge d’en prévenir sans d'élai lc
corps logislatif,_et ce double tlcvoir a été rcrnpli. Les
gmcsures nécessmres ont été prises , et vous ea avez éti':
instruits.

Le directoire , en vous cnvoyant le manifests do Buo—
naparte , nc vous a pas dit dc déclarer la gurrre: il.vous
a dit qu’elle étoit déclarée , ct l’on voudroit so plaindre
qu’on ait faitla guerre ii un gouverneznsnt qui a massa—
cré lcs soldats franoais! c’est unc absurtli'é. ( :lIurl‘nures.)
J0 demands l’ordre du jour sur la proposition de Du—
molard.

Daulcct reconnoit que lo directoire a pit , et du mé-
me prcndre les inesures nécessairus pour vengcr lc sang
francais ; mas que la sculcment se bornoit son pouvuir ,
et que toutcmcsurc ullérieure appartenoit au corps lé-
gislaiif. EL ct-pmilant , ajoute t—il , nous a—t—il instruit
do nos relations aver. lc gouvernemcnt de Venise? Je
li’exaininerai pas quelle est la cause 61 la nature dos
dcux ou trois révolutions dont l’Italie vient d’étre le
tllédtreimais j’ai vu bicn drs séditions qu’onavoit en vain
décoréos do nom de révolutions , et qui ont été inises
ensuitc a leur véritable place. Dans tout état dc Chases ,
il taut que nous soyons cu en guerre on an psi): aVec
les vcnitiens. Si nous somrncs en paix , pOUFqEIOi nos
troupes sont clles a Vouisc? b'i nous somrnes en guerre,
pourquoi le corps législatifii’cn est-ii pas instruit ? nous
he consoliderens notre llbul‘lé que par respect pour les
gouvcrnemens étrangcra, et sans étre accuaés dc pyr-
rhomsme.

Ilme paroitroitbicn étonnant que Venise et Génes ,
ces deux gouvernemens renommés pour leur sagcsse ,
ct (lJi pendant la guerrc out scrupulouscmcnt gtlrdé la
neutralité , eusscnt attendu que les autres puis:anv:es
aicnt conclu la piix avsc nous, pour nous déclarer la.
guerre. Vous avez droit de demander 21 cet égard les ren-
neignemens qui peuvcntvous éclalrer, etj’appuie 1e mes-
sage proposé par Dumolard.

Boissy se range de cet avis : Assez long-tcms , (lit-i1,
le sang a coulé sur la terre ; il faut cnfiu répondre aux
voeux dc l’humanité. .16 me rappelle que l’annéc dor—
:niére on a reproclté a un rl'présentant (in peuple d’avoir
fail eutendic le mot; do paix , comma si cc :not no de-
voit pas sonner d’une manlére agréable aux oreillcs
11c tous les l‘i'ancais : c’est ainsi que sous la régne ré-
Volutionnaire , on avoit prononcé la peine de mort:
contre tous ceux qui parleroient dc paix; mais ces
terns all‘rcux nc sont plus, ’et nous devons manifester
notrc respect pour les gouverntmt'ns étrangers. lo de-

mandc donc l’cnvoi du message qui vous a été pro- '

Pose.
Appuyc’ , e'c'crient plusieurs membres ; président,
fermoz la discuSsion.

Dc. nouvellcs oppositions éclatent. Guillvmardr’t pa-
roi‘t a la tribune. Nous devons , ditril , examinsr ici dcux
chow-s; la dtlrtililrtlll in do guerrc , et. les révolutions qai
s’opcrcnt en Italic. La déclarat’ion do guerrc, clle n’est
autie chose qu’un: rcprésaille contre l’assassinat des
frangais. Ls (lircctoire vous a hit a cot c’gard connoitre
16 manifesto du général .‘Buonaparte , et il a ainsi rempli
an“: i'ew'irs. Si j’anmine cnsuite fies '

;-.v‘ .1. . ‘ .-..,. .-‘ . A...

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its l’imyrimvric dc 3:3 ISO 3WD”; rue d

s’opérent cu Italic , je demand: ei c’cst dantle sein (fa
corps législatil', au milieu dos rvprésvntaus qt: TIC doi-

Vent leur caractére qu’a la révolution , ‘lu’- .1 pp‘l s’oc-
cuper des révolutions (les [)Ct'tplfs étrang0r5.(il1urmures_)
Plusieurs v‘oix: ( C’est nous qui les fziisous , ces r'wu-
lutions.) Jc clexnande si le pouple dc Vt'nis" , indignétc
1a trahison de son gouvern' ment contre lr‘s fiancais , n's
pas pa s’insurger contre la tyrannie , et si vous avcz lc
droit de vous y oppoaer '2 ( Murmures.) Qui vous a dit
que le gouvernemcnt fraugais protége lea iuouvomcns?

On inVUfl’tC dc nouvenu la cléture dc la discussion.

Non , non , s’écrient en méin-z-tems plusit-urs rnc‘mbres.

Tallien demands la parole. Barnes étoit a la tribune ,
et la parole lui est accordée. 11 no contcstc point an
directoire le droit qu’il avoit dc prendrc des Inv’surf‘u iii.
représailles contre les véniziens. Buonapartc , dit—il , a
rcznpli dans cette circonstance cc qu’il devoit a la surett':
de son armée , a la sureté de l’état; i1 ne trouvora dom.
pas ici dc censeurs , encore moins de détrautcurs ; ulais
ia guerre aurart elle pu , sans votre autorisation , étre
poussée ‘jusqu’au point (1c renvcrser un gouvernt'mcnt
étranger , o: d’en changer la forme ?

Est~ ce comma: prédicaleurs de la républ'iquc univer‘
selle que nous voulcns epérer cesmétamorpliosrs con—
traires au dl‘uit dcs gens ? Ilest de la politiquc , il est
de notre dcvoir dc déclarer que nous nc voulons attenter’
‘a aucun gnuvcrnemcnt étranger, ct c’est sur-tout au
monicntou lcs négocixitions (1‘- paix vout s’ouvrir, qué'
nous dcvons prooluiuer nos principes. J'appuie donc le
message proposé par Duinolard.

. Thibaudeau : Jc ne vicna point diecuter lrs fails par-
ticuliers qui vous ont été citvis; je vir’ns sculcment
observer qué la question qu’il s’ngit dc décidrr , et que
Vous préjurr‘cricz par l’cuvoi (in message , cst de la plus
hautp importance. 11 mi: sunble qu’il nc convient pas {le
trautfi rausaisubitomentunc proposition qui pai'oilavoir
étt'e murie par Ctlllt qui l’a failc,pt'isqu’il l’a dévclopéc dans
un discours écrit et préparé. Uue autre mot-Ion égale—
mint écrite vousa éié préscntée; r—lle avoit pour ob—
jet de domander :iu directoire des rcnsvignnmeus sur
nos rapports politiqucs et commarciaux avéc les Etats-
Unis d’Ai’i-Iériquc.

_ Qucl parti pril alors le conseil ? Il ajourna l’envoi du
mcsaagc , et nomma um Commission. Maintenaut, n’y
auroii—il pas incouséqucncc tle fllI‘C piéjuger la qucstion
par un message , avant qucla commission vous cut éclai-
rés par un rapport .7 Jc crois aussi qu’il rests quelque
chose a fairc pour que le corps législatifne restc pas
étranger a la confection des traités; mais dans les tir—
constances uélirates cit nous sommes , lorsque des négo—
ciatlons dc paix vont s’ouvrir, nous nc devons rim preci—
plter , nous ne dcvons prcndre aucunc mesureindisrzrétc.

Dumolard reconnoit la justcssc dc ces observations ;
il dcmande lui meme pour l’ajonrnement, et le renwi
a la commission mis aux voix , est prononce’.

Sur le rapport dc Dnuchy (do l’Oise ), le conseil
preud une résolution portunt que le troisiéme cin-
quiéme de la contribution fonciérc et mobiliaire sera
percu sans plus dc délai, en numérsire , mais que les
TEHUCI‘S ct pensionnaires dc l’état pourront payer avec
lc-s bous qui lcur scront délivrés par la trésorcrie.

J. H. A. POUJADE—L.

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ain-l’Auxcrruie n". 42;

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