xt7pnv999c75 https://exploreuk.uky.edu/dips/xt7pnv999c75/data/mets.xml  France  1800-01-06 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French De l'imprimerie du Journal, rue du Cimetiere - St.-André- des Arcs, n°. 9  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1799 L'Ange Gabriel, Journal Politique, Historique, Littéraire, etc. (Numero L), Sextidi 16 Nivôse, an VIII, [6 January 1800] text L'Ange Gabriel, Journal Politique, Historique, Littéraire, etc. (Numero L), Sextidi 16 Nivôse, an VIII, [6 January 1800] 1800 1800-01-06 2023 true xt7pnv999c75 section xt7pnv999c75     

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‘ empnre’s de la capitule , on ils out tué un grand nombre do

(NUMEno L.)‘

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L’ANGE GABRIEL,

JOURNAL POLITIQUE, HISTORIQUE,LITTERAIB

SE XT IDI , 16 Nivose , An VIII.

 

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Trz’a aunt omnia , ett'psum tei' in onmcm part0]?

dflundfl‘. Amsror. l. 1. de Cazlo.

 

 

. . V . , - - I ‘ I - I ' .
Dmsermtmn tre‘s—sarante dc Z’Anu des Lois, sm- le mat monstour. -~ De’tmls sur la ceremomcfuneble du cthycn

. , _ g ,
.Dnu/mnlozl. ~— Audace dos [error/Mes dans la défmrremenl: (II: l‘4ld(.cile. ~— [Vultuclles

d'KIllemagne. —— JIOIts-‘enzenb dos urlnées. -——— Le 13. P.
(1703 consuls, pol/r éri'g‘cr zme colonize dc gram} (‘1 [a
frérrs e: nmis du département de la Seine—~I/3/Erz'eure.
~— Variétés. .

a Lomlres, d’ILalie ,
Puulu'er invite (‘L In fe’te des bonnes Mmurs. 4— Arrém'

gloz're (In clqu de brigade Dupuy. —- Un petit tour des

—- Calomm'e de l’apos'tat Poulu'cr. -— Nozwelles diverses.

 

Cc Journal qui paroi’t tous les jours, est du prim
moclique do 1 1 francs pour trois ”101's; do zlfi'ancs pom‘
six mois; 35 (II: 4.0 fin/ms pour un, air/rant? dc port. 017,
sera lib/'0 (/e 12/: SOUSCr/rr: que pour un mots , en, pnyaub
4 f‘. OIL wwoie les lettres eL‘ l'argenb, qfl-anc/Lis, (‘L
l’zzdresse (in rl/‘recteur de l’Ange Gabriel , rue du Cz'me-
tiére—St._4ndré-—des~Arcs, n”. 9 , (‘1 Paris.

 

 

ITALIE.

Ge'nes, 28frimm're. Des lettres (le Naples , on date do
7 de ce moxs , confirment la nouvelle que nous avions ap—
prise par la vote do la Toscane , sur l’insurrection (lo la
”1.5..,.d\1.cn.~:11~_ l n. . .. . a i .V
“a u, to , z. m - on“ L at (.e l Abinnze. lcs msmgmis so sout

lazzaronis , qui s’étoientjoints aux troupes russes et napo-
litaines composant la garnison. Cellos—oi ont été buttues et
dispersées: le commandant (la la place et les chefs do pou-
voir royal n’ont en que le tems de se soustraire , par la
fuite , 9:1 la fureur des insurgés.

ANGLETER'RE.

Londres, 29fI-z'maire. Depuis la fin de l’expe'dition (le
Hollande et la retraite de Suwarow , l’amusement (lu iour,
dans lcs cercles ministériels, est la guerre dos cliouzms.
Leurs intelligences ne peuvent pas étre aisement (lémenties
ct leurs partisans et leurs victoircs so multiplient , suivunt
les rapporls. On (lit qu’ils onl envoyé demander un prince
du sung ponrle conduire h Paris. -

Il s’est fait an cnfé do Lloid un pari de dix—huit guinécs
contre cent , qu’il y auroit nvant In) an un armistice e‘ntre
I’Anglctorrc etla France: les habitans de ce café sont surc—
ment bien informés. '

A L L E M A G N 13.

Vienna , 17 nle'cembre. Voici lrs plans que dos n‘ens qui
5e Prétendcnl instruits , disenl avoir été arrétosbpour la
canlpugne proclmine.

:( Suwarow conunamlera une armée do cent millo hom—
BEES , savou': 80,000 russrs, 20 mille pillalins, bavarois ,
snisses on condécns. ll ugiru iudépcnzlunt des antriclxiens ;
6t entrera par la Franchcab‘omte’. Arrive sur le torritoirc

de France, Suwarow de’ploiera le curartére de re'gent du
royaume; en vertu d’unc procuration spe'ciale que lui don—
nera Louis XVIII. L’arcliiduc Charles pe'nétrcra en niéme
tons on Alsace , tandis que 10 general Mélas enlrera avec
Sou armée dans la Provence et le Duuphiné , par Nice et:
Barcelonnette. Pour concourir 5 cos opérations, l’Angle«
terrc , qui avoit d’almrd offer: do fournir une arme'e do
30 mille hommes, a reconnu qne cette armée , trop nlis~
pendieuse , ne seroit pas aussi utilc qu’unc arinée russo ,
et ue la méme somme nécessaire 21 unc armée anglaisc do
30 mille hommes, suffiroit pour entrctenir une urmée do
100 millc hommes de troupes do Paul Icr. ; en consequence
elle aprél‘éré fournir do l’urgent , et a promis llC payer 21
l’cmpereur do Russia la somme de quatre millions starlings,
tins doii’cnt ctr: 3: 1:: disposition do (:1: dcrnier m1 premier
mars prochain. La Prusse no paroit pas , en ce moment,
cntrcr pour quelque chose dons cos ari'ungelncns ; muis on
cspére toujours la Voir, au printems procllnin , premlre
one part active o la coalition. Cependunt, sa determination
definitive est subordonnée $1 cc (Iui Va se passer en Holt
lande , lorsque le géneral Bruno y sum (19 retour ». '

On (lit que la constitution do In i‘épubliquo liutave vs
éprouver dos change-moms, ct se rapprocher du regime sta~
thoudérien. ‘

REPUBLIQUE FRANQAISE.

Aubenas , if nivdse. La terreur cst toujours .‘iPu mémc
point dans plusicurs contrécs (lo co mulliourcux dopzu'teinent.
Les freres y sont en grmnle acttVité , ct' no so ticnneut pas
pour lmttus; il éclate LlCS prepos horriblcs contrc 1c con—
sul Bonaparte ; on colporto , sans tmpue mystéro , dos ini—
priiués séditieux; on clmntc (lans los licllx publics, ct avuc
affectation , (lcpuis plusirurs jours , uuo chanson on so
trouvent ces mots : 0m: , nous sommw dos terrorism: ,- Z‘ous
[es Brutus no soul“ pas malts.

fifoumcmens JCS arlném.

Sur l‘invitation do l’arcliitluc Charles, les habitans du
Var-Alberg out do nouvoziu pris los aunties; un gros corps
doit se réunir it l’armée nutriclnenne. Unc pnrtxe (la la le—

. vcc opérée en Sounbe se joimlra nu corps (l’armv‘r- du géné—

l'al Starrai. D’uutre part, lcs paymns III'JALC'x do 1. Franconie,

 

et quelques corps dc troupes autrichicnncs ct élcctorales,

     
  
  
  
 
 
 
  
 
 
 
 
 
 

 

  

 

(2

'33 sent tellcment approchés dc Casselz quc cettc place a
ses communications interceptées du coté de la rive (lroitc
(lu Rhin. On conlinuc 21 l’approviswnner 31 la hate, [ant e11
Vivrus qu’en munitions do guerre do toute espece. Uu rév‘i—

men't (le chussuurs 3; chch ct quelques bataillons d’inl‘un—f
teric out passe lc. Rhino Mayence , obsont citnt‘onmf-s (lans‘

les villages qui so trouvcnt en avant dc, Cassel. Comma le
Iilnncllurric de forts glagons, l’on rcrmnt que le pont qui
lointlwlayc '1;th Cassel nc soit cmporté, et quc dans ce
'Cus l’cnntmi no puisse lmsarder nne entroprise sur ce fort.
On 'éc’rit Ll’Ennnerick. ( \Vestpliulie ) , que non-settle—
lilcnt le corps dc troupes prussienncs , commandé par le
glinéral Sclzludrn , ne quittcra pas scs cantonncmens sur
lo Rhiu ponr se rctirer snr les lmrds dLl VVqser, comme on
l’avoit d’uliorll amnonce; mais encore quc (lix mille hommes
sont en mar-chi: dc l’iutérieur dc lo Prusse pour venir ren—

l‘orccr l’arrnéo (l’observation.

Il n’est plus rloutcux, (lit la gazette do Cracovie, que
la nornbrcuse armec russc , qni sc rassemble dans la Li~
tlmanic ct la VVOliIlult‘, Til s’cln‘anler pour passer la 'V is—
-tule; clle U‘flVUX‘SL'l‘il la Gallicxe on qualre grandcs co—
lonnes; cllaquo colonnc nulrchern i1 quinzc jours do
distance l’unc (le l’autrc. .[l n’y aura point de coszlques
dans' cette arince; :lu czwalerie consistent en cuirassiers ,
dragons ct liussards.

P A n I s, 15 nicvé'se.

On lit dans l’Amz’ des Lois une savante dissertation , psi-

‘gnée Bazwz’nais , sur l’inconvenancc du mot monsieur,
‘(g auquel, (lit—i1 , on ne substitue pas le mot de cz‘loyen sans
‘l’accompagner d’un éclat (16 fire. » Le docte dissertateur,
-apres avoir dit ce qui est fort nouveau , que monszcurwent

(le sieur , ct sieur (le seigneur , affirme qne seigneur vient ,

‘non de dominus , comme le croient tous les e’tymologistes,

mais de senior,~ titre qui derive du respect qu’inspire la

- sagossc'dont les vieillards semblent étre les (lépositaires.
’ Que l’on contente l’affection du cit. Bauvmais; pour moi,

je trouve qu’il ne pouvoit s’y mieux prendre pour nous
flétourne ‘ it janiais dc dire monsz'eur a Poulticr.‘

—- C’est aujmml'hui qu’a en lieu la cérémonie fune'raire
(lu ciloyen Daubenton. En voici lc (letail:

Le cortcge est parti it midi de la bibliotliéque du mu—

‘ séum, on il étoit assemble.

L’udxuinislration du muséum onvroit Ia marchc ; l’institut
national, les Inembrcs du bureau central, l’état—mnjor de
la division, l’ctat-maljor de In place, les socie’le’s littéraires ,
une reunion d’artistes,‘de savans trés—nomln‘cuse , u'ne
foule de citoyensrsuivoient sur trois de front, et une branche
(le cypnés i1 lamain. ‘

Un escadron de dragons i1 clieval précc’dmt; les vé—
téran‘s nationaux formoit deux ligncs sur les flancs ;
lcurs tambours , converts (l’un crepe, nmrclloicnt en téte‘

Arrive a la serre tempérée, Ol‘née (les tapisseries des
Gobelins , le cortége s’est range en deux lignes.

A l’exh-emite’ de cette serre étoit e'lesé un ce'notaphe
renfcrnmnt le cercueil. Des guirlundes de lleurs , d’innnor—
tellcs et de branches de c3prés entour‘oient ct conron—
noient cc cénolaphe; un c‘edre et deux pins l’ombragcoient.
Sur une colonne qui dominoit 1e monument, étoit place le

,buste de Daubenton.

Le citoyen Lacépéde a prononcé nn discours d’une e'lo—
quence simple , d’nne expreSsion douce , et clans lequel il
a attire 5111' son sujct toute la sensibilite’ dcs auditcurs. II a
annoncé le pro‘jrt de rénnir aux rentes de Daubenton ceux
cle Buffon, ceux des Jussieu, des Duvernay, etc., et§de

 

voir ainsi s'élever dams lcur propre domaiue l’e'lysée des
grands liommcs. ..

On est parti do 131 dans lo meme Ol‘(ll‘0 ( u’on étoit yenu,
et le cénotaphe a été porté, ainsi que la colonne ct lei
buste, par dcs ouvriers, an lieu on i1 dcvoit étrc place,
5111' la (leuxieine butte dulal‘nyrinte.

L21 lc citoyen Fourcroy a fait un disconrs analogue au
depotdcs restes de Daubenton dans le sol ([ue naguéres il
fouloit clans scs promenadcs Ct 505 meditations.

La cért‘monic tcrminéc, les incml'u'cs do l’mlministration
du muséum se sont places dans une (les allées , et ont pré—
scntés aux assistans, £1 mesure ([u’ils défiloicnt, le témoi—
gouge de leur reconnoissancc.

La cérémonie s’cst passéc (lans le recueillemcnt et avers
toute la (lécence it laquelle on devoit s’attcndre.

- Le R. P. Poultier nous avertit qu’il a été personnellea
ment invité it lil fete des 5012/ch Inreurs, qui doit ‘étre ce'le'«
brée anjonrd’llui par ses bons amis les théophilantropes.

——- Maintmmnt qne Ponlticr est devenu membre du corps

I législalil', il tronve qu’on' a fait asscz (le pas rétrogrades;

il craim'rmt (le ne plus l’étre , si on en faisoit un de plus
vers la sngesse'et la déccncc.

-— Bar on arrctc’ des consuls , (lu 13 nivose , les noms dc
Blain (rt Mailhe , deportes en fi'uctidor, seront mis dans la
liste dcs individus anxquels il est permis de rentrer sur le
territoirc de la republuluc : Mailhe sera en surveillance 51
Paris , et Blain 51 Aries.

Par 1m autre arrété du meme jour, les colons réfugiés
clans le département de la Seine recevront (les magasins
militaires une distributionjournalicre de pain et de viande,
commc celle qui est faite aux troupes; et ce, pendant trois
mois. Ils recevront aussi une distribution de b'ois pendant
l’hivcr. ' '

Par un arrété du 14, il est enjoint an ministre de l’inté<
rieur de faire élever une des colonnes de granit, qui ontété
apportées de la Gréce , au milieu (lei la grande place cle Tou-
louse , lien de la naissance du'chef de brigade Dupuy, qui
est mort les armes L1 la main 'au Caire, qui a commandé
pendant cinq campagnes la 329. (lamb—brigade , laquelle ,
clans cllaque bataille on elle a donné , a decide la victoire
par 53. bravoure. La colonne portcra cctte inscription : A
Dupuj’ ebaux braves de In Sec. claim—brigade, marks cm
Chump d’lzomzeur. .

—— U11, petit tour doslfi-éres. L’administ 'ution municipale
de Pont—Sélint—Pierre (Seine inl'érieurc ) n’avoit fait Lléposer
dans plusicurs communes de son ressort que (les registres
dc non (temptation. .

On sait avec quelle confiance chacun alloit signer : ra—
rcment on lisoit le titre du registre. Tout alloit bien jus-
ques—lit; les registres se relnplissoient , et‘ cet‘ arrondisse-
nlent alloit se distinguer lorsqu’nn citoyen , qui attcndoit
son tour , lit In su‘scription, et dwnmuleJe second registre.
On lui (lit qu’il n’y a que celui—lh. Quer fair—ll? Stir que
touter la commune veut le retour (le l’ordre , un gouver—
nemcnt stable et la paix , il prend sa plume, et changeant
la suscription du registre, il transforine 011 mu clin—d’ozil
tous les rel'uszxns en acceptans , an grand scandale sans
donte (les atlministrateurs du canton , [rap arides (legions.

—— Poultler suppose que nous domandons le ‘appel de la
famille Egalité. S’il~ n’estdms pcrmis (le mentir comme un
laquuis, ll l’est encore moins de calomnier avec autant
d’atrocité que d’impudence : il est done vrai qu’il my a rien
an monde de plus vil et de plus noir qu’un moine apostat.
Pourquoi faut—il que son nom se retrouve a cote' de celui
de la vertu méme, celui de la ci—devant duchesse cl’Ol'-
le’ans, la seule personne de ce nom en favour dc qui,pourla

 é'e (les

yenu ,
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placé ,

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lgeant
—d’o:il
3 sans
grloz're.
1 de in
ne un
autant
a rien
)ostat.
3 celui
d’Or—
pourla

gloire meme (lu {rouxfernemenu‘nous invoquons sa justice
at son liumanile'? ll doit savoir par quels motil's dc cupi-
dité barluu'e les hommes qui convoitoient sa (lepouille la
{ll'(‘nl. (it-porter? .

—— Les jacolfins du Puy sont allris au—devant du délégué ,
et l’ont Si lell amorcé , qu’ils l’ont (lcterminé a descendre
cliez un dcs leurs, grand partisan de leurs principcs , et
sur-lout grand amateur d'cs buns de la republique, sur le
commerce desquels il est accuse d’avoir gagne loofooo écus,
en les faisunt revendre 5 tous les contribualilcs (les com—
munes environnantes. Les rt‘puhlicains de ce département
sont arricres do six mois , pour la morale et in justice.

--— La Inisere qui regne en Suisse augmente et devient
cbaque jour plus insupportable. Beaucoup de personnes
quiltent leurs domicilcs pour chercller aillcurs de la nour—
riturc et un elablissemcnt. Plusicurs c‘ommunes entieres
auroient (loin l'ait de méme, pour so soustraire a la liaim, si
la cllambre administrative ne les avoit jusqu’ici secourues
par dcs lileds qui se trouvoient encore dans les magasins:
mais cetle source est également epuisée, leis géne’raux fran-
gais s’étant mis en pOSsession de ces magasins pour la sub—
sistance de l’armée : ils out donné des hons pour que nous

~puissions tirer unc quantité e'gale dcs magasins francais a
'Pontarlier. Un plus grand mal pour les cantons commcr~

cans est quc toutes les labriques languissent entiérement,
ce qui est cause que nombre de families sont privées de
nourrilure cl: ge’misscnt dans la plus grande misere.

Le 18 brumaire lielve’tique s’esl; fait suns l'intervention de
la force étran'gére. Le general Muller est arrivé a Berne,
presque seul; la premiere cltambre avoit déja de'crétée

~ deux commissions provisoires en remplacemcnt d’un direc—.
toire failfle , sans moyens, sans confiance , Impose par les ‘

circonstances et pardes hommes qui dominoient les suisses
ct ne les consultoiont pas.

——Le roi de Suede, en arrivant a Upsal, a fait assembler
tous les profeswurs , et' dans un discours prononcé publi—
qucmcnt, S. M. leur a fortement recommamlé que, dans
leurs lecons , iis eussent soin d‘inspirer a leurs éléves Ze
rcspect pour [a rel/gia/h 76 gamer/Lament e]; les [01's do
hurptg's. En meme terns le ieune roi s’est dépouillé du
titre de cliancclier do l’université dent les rois do Suede
avoicnt c‘f-té jusqu’alors revétus , et- a ordonne’ aux mombres
do on corps do procéder sur-le—cllamp 21 l’elcction d’un nou—
veau elmncelicr. S. E. le comte Axel do Ferscn, a eté éln ,.
ct S. M. a aussitot approuvé ce CllOiX.

 

 

 

VAnIn'rns.

Le general Monccy, dans une proclamation adresse’e aux
lynnnuis , Vient de prcndre envcrs eux le toucliant engage—
ment dc changer en atelicrs utiles les ruines qui couvrent
lcur ville. Dans l‘etat (le detresse on nos legislateurs philo—
sopl'ws ont plongé la France , la tzlche (pie ce general s’inl—
pose est bien diflicile 1‘1 remplir; mais les principes qu’il
annonce n’en soul: pas moins les seuls qui puissent rendre
it la France unc partie de son ancien lustre.

Le commerce est pour la France et.p0ur les élats 1110'—
dernes ce que la guerre étoit pour Rome L'le gage de la
paix inte'rieure , le fondement de la prospérité publnpie. La
découvertc do l’Amérique a opéré en Europe ccttc heu—
reuse revolution: jusqu’a cette époque , les nations ne re—
connoissoientd’autre industrie que cello du pillage, d’autre
lré/I'oisme qu-e la férocite: d’autrc ambition que la conquéte;
c ctouleslalve a la main et sur le champ de butaille qu’elles
commumquoient cntre elles; mais les voyages des pox-tu—
gats aux grandes Indcs, l’lleurcuse entreprise dc Colomb ,

3
; 7())uvrirent une nouvelle carrierc :‘i la cupidité des particu-.
liers , it l’inquietudc dcs peuples , ct it l":unl)ition dcs sou--
vcrains. Le commerce prit un essor‘rapidc ; on pqu d’an—
nées les nations perpétucllement enncmies connnencerent
a se lier par les/besoins reciproqucs dc lilgrémexlt et du
luxe. Les profits immenscs (les premiers negocizms lixerent
l’atLention des gouvernomens, ct l’on dcvina bientot quc
le commerce pouvoit 6-ch pour les états, ainsi que pourles
particuliers, one source de rieliesses ct dc puissancc.

' Pendant: 10 long)r régnc do Jaequos premier, tandis que la
France et la maison d’Autrielle so disputoicnt leurs provin-
ces avec la barbaric des premiers toms, les anglais , tran—
quilles clans leur isle, s’adonnoient uu commerce, ct jcf—
toient les fondemcns dc cctte grandeur, qui est pent—etru
le plus beau spectacle que l’Europe puisse olfrir aux medi—
tations (les sages et aux regards de la posterité. Louis XlVi,
prince avide de toute espécc de gloire , cut 1‘1 peine excite
l’industrie de ses sujets, quc l’Europeg qui voudroit aujour~
d’hui nous repousser de son sein, se soumit it l’empire de
nos modes, de nos gouts et de nos arts. Cette conquél‘c ,
plus deuce, plus glorieuse , plus productive , ct sur—tout
11mins cnviée que celle qui est le fruit de la devastation , a
c‘ontribué plus encore que le genie et la v’aleur dc ce grand
roi adonner a la France la preponderance sur la maison
d’Autriclle. ' ‘

Telle est, enfin, l’influence du commerce sur la santé

des corps politiques , (pie l’on voit dos étals commergans
d’ailleurs tres—Lornés, jetter le plus brillanl; eclut , tandis
que les pays les plus vastes, qui trouvent dans lcur situa—
tion, dans l’igno‘rance de lcurs clicl's , ‘ct les folies du gou—
vernement, des obstacles 21 toute industrie commercialt- ,
tombent dans la langueur ct dans le dcrnicr (lépcrissemcut.
Aussi depuis 1e commencement du siecle, une ambiliun
plus noble avoit pris la place de celle (les conquélcs ; les
souverains attendoient de l’industric dc lcurs sujets cettn
puissance qu’ils deroientjadis a la guerrc. L’liistoiro, des‘
tinée auparavant ll consacrer de grandes catasti'oplles,€toit
devenue le tableau dos progres de l’espece lnnnaine; le.
commerce avoit change on artisans pa1sililes des soldats
farouches: ces IlOUVGllCSllfll)lUl(l85 avoient poli les moeurs,
e'touffé les ltaines nationales; enlin , du sein (les richesscs
étoient nés ces arts ct ces manieres qui sont la (lécoralion
dc la sociélé. . -

Depuis que le commerce étoit l‘olrict d‘une (Emulation g('_
nérale, la paix (itoit dcvenuepour tous les peuples un état;
habituclet nécessaire. La guerrc let le commerce s’excluent
mutuellemcnt. Lamonarchie cspugnolc ([ni dcpcrissoitpour
avoir tente de reunir deux cliosvs aussi contradictoires _,
avoit appris aux puissnnces it mt-ttre 1m l'rein it l’amlntiou
({ui vent tout envahir. L’llumanite' n’avoit plus it gémir sur
cos lougues et sanglantes guerrcs ([ni rliivoroient l’cspéce
llunlaine; les gouvernemens mctloient tous lcurs soins 2’1
tarir dés leur naissance les sources de la discorde : si on
les Voyoit encore reeouri ~21 des moycns .si (‘lesastreux , cc
n’eloit plus comme autrefois pour conquering mais pour
assurer leur conservation ct: l’independance de leur com—
merce.

Que sont—ils devenus ‘ces jours si lu-illans de paix , do
bonlieur et d’industrie qui embellissoient le mondc mo—
derne? 115 so sont evanouis devunt l’al’frenx incendie de
la revolution. Grace 5 nos‘pllllosoplies, la France n’cst plus
qu’un camp, et scs l‘ronliéres un ell-amp de balaillc lls ont
entrai‘ne vet's la barbaric on peuple doux, l‘iumain ct "LL
néreux; et ce n’est encore 1:1 que la plus légere do lung‘s
errt-urs. Ces hounnes, aussi coupublcs qu’ignorans , out

I \

 

re’alise’ l’elrange chimére dc donucr a la France , puissance '

 

 

  

 

 

eommergaute , envirmméc do nation comme elle indus—
ti'ielises ct riches , les institutions do Home , puuvre , guer-
riorc ct hurlmre. Jamais extravagance ll’n produit d’cf et
plus fatal. [ls n’ont pas vu lcs inselisésl que la guerro qui
avoit cnriclli‘ unc répulflique conquérantc par nécessité ,
nlloit ruiner un peuple essentiellenient commeroant. All !
suns (loute, si la révolution éloit née plutot, lorsquc In
France no coniptoit pnrmi scs cnl’anS que (les lulmurcurs
‘et des solduts, cllo auroit encore éto’ uu grand mnlheur ,
mais ellc n’uuroit pas ajouté , commc auiotml’hui , in mis‘c‘u'e
it la l'érocité. Lu terrc zmroit du moius liourni uu lzilmurL-ur
ses modiques bcs‘oins, ct lo pillage auroit :tlillltfl‘llé lo sol—
(lnt. Des lo momsnt que les novateurs s’ubandonuércnt ix
l’uml)ition (les conquétes aprés avoir juré do no inmuis
conquérir, alors it tous les crimes vint encore se joindrc
l’utroce folio do conilamuer 21 la pauvreté la classe com—
mercanlc, et aux excés do l’indigcnce ce people d’ouvriers,
qui vit chuque jout‘ (lu travail do la semaine , et qui, (lopuis
l‘étnblissemcnt du commerce, formc la grande majorité des
francois. Aussifila révolution a—t—elle fait plus de mal en
dis ans , que les furonrs de la ligue n’en out fail: on
sclxante.

Le but que ccs singes de l’antiquo Rome se proposoient
en deftruisant lo commerce en France , étoit de faire des—
cendre l‘cs denrocs an prix la plus has , et par conséquent
dc trouver (lans le prix cxcessif'du numéraire (les ressources
ne'cessaires Salem-sleutreprises gigantesques. Le re’sultat de
'ce calcul en prouve lu stupidité. On les :1 vu tarir d’une
main l’industrie , cettc source inépuisalale do richesses , en
méme terns que de l’autre ils multiplioient les impots i1 l’in—
fini. Cette étonnante contradiction n’en est pas une dans
l’ordre des choses. Pour dormer au nume’raire une valeur
extraordinaire , ce n’est pas assez qu’une nation dise : (( Je
ne mud: plus ale commerce 1;; i1 faut encore quo les autres
adoptent et sanctionnont cette folio. Car en supposant
méme (Iue cellos—Ci no so feroicnt pas unjeu de detruire

war on commerce clandestin l’cl’fot d’un si l'l(llCLllC systémc,
leul‘ voisinage seul Silflii'()it pour conserver nu numérairc
dc cctte nation lo mémc prix qu’il a chcz elles. On l’u ob—
scrvé depuis long—toms; l’argeut a comme les liqueurs 11a
propriété do tendre h l’équilibre. Sa valeur est par-tout
assez uniformc , quoique l’industrie n’uit,1>ms fait par-tout
lcs mcmes progrés ; elle‘ defend moins dn connnerce por—
ticulier '(l’un pcuple , que u commerce général de lous.

(fest donc suns gloire pour cux , comme sans bonlleur
pour nous, que los ugens révolunounau'es ont detruit toute
csPeco d’mdustne commercmle. lls ontyoulu aneuntu-lc
luxe 5 ct nous‘ont donné l’indigenee. LOIS, moeurs , pros—
pe'rxté , ils out tout ronvorsé, jusqu’h ces do'uces habitudcs
qui faisoient dos l'rauguis le pcuplc le plus amiable doll’Eu—
rope. Qui nous les rendra ? qui nous rcudra notrc amomto,
nos arts, notre commerce? qui nous rendra l’antique admi—
ration quc l’Europo zlvoit pour nous ? « . ‘

O Bonaparte i tn n’us ricn fuit encore Pour tn patrie, S].
tu no lui donne la paix et le commerce (Im on scra la suite.
Tune peux plus ajouler ’d tn gloire militaire. C9 of. sont
Pas des triomphes et (les provmces conqulses que la l'rance
attend de toi. I'Ie'las l les couquétes no sont rlen pour le
bonlleur des peoples. Ce qu’cllc tc demande, c’cst (lo tarn‘
lcs larmes dos épousos et dos tendros méres'g ellc te (lo—-
mandc la justice pour l’iunooent , 121 consolation pour l’nf—
fligé , les inocurs sans lesquolles il n’y a pomt de _pntr1e;
clle to dcmande des barriércs contre les innovations dc

 

 

tous les jours c1: do tons ks instans, contre la barbaric qui
menace d’onvaliir lo moude civilisé, contre l’osprit milk;
mire qui i‘nit «lo l’Europe uu vastc champ (le carnage; elle.
to demand-.3 lc commerce pour la subsistnnce (lu pauvre ct

pour les .xgrémcus du riche et le bonlleur de tous. Les 1’3“"

lulu-s on! tout (iétruit. Tu as tout 21 l’uire , tout i1 rccréer;
l‘culrcpriso est (ligne do tngraude ameLaFrauce on attend
lL- snot-cs puur m proclnmer le plus grand et le plus géné~
rcux do scs cullms.

TRIBUNAT.
Somme dd 14 nl'vdsc.

Cami soumel: aux trihuus quelques obscrvati us sur le proict
orguuiquc «lelu con‘bction do la loi. Lu constitutional (ixé lc rung
que doit occuper lo, tribuunt . at u (létormiué in part qu’il dc—
Vroit promirc 21 lo "uni-CC" 1 do la loi. Cependunl‘ lo prolet pré~
seuté smnulc uvoir par: , pour uinsi dire , lo coucours des
tribuus. l.’oui\11\oi lo gouveruemeut u’ussocicroit—il pus it su pou—
séo lo triliuuut, commc cola (.‘l llussocie it in sienne 2’ Les
‘tribuus , il est vrai , pourron.t discuter les projets qui lcu-r seront
communiqués, on voter le rcjet on l”udmission, sclon leur vo~«
lonté determinée par l°intérét public ; inuis il est évident que les
discussions seroient, et plus lumineuses el: moins lungues, si en
lcur préseuce on expliquoit les motifs qui aurout dicté nu pro—
jet ?LC corps législntif doit prononcer déiiuitivemeut , ct quel—

ue soit lu (lecision du tribunut. (Jo-pendant la loi seroit revctue
:l'un. plus grand Caravctére , et inspireroit plus do couliance si
elle étoit adoptée a‘t—lzi—l'ois, et par les tribuns at par le corps
le’gislatil’: ce qui arriveroit presque toujours si les conseillers
d‘état étoient entendus et au tribunal: et all corps lé islatil‘. On
renvoie ces observations it la commission cliurgée e faire un
rapport sur le projet du gouvernement. Dusmeunicr p résente 1m.
re'glemenl; pour le tribnnat, d’apres lequel les membres du tri—
bunat se rendront en corps dams 10. 5.1118 de leur séunce, ayant‘
le président $1 leur téte. Nul tribun ne pourra étre demandé an
dehors par les huissiers. Nu] congé ne pourra itre accordé que
pour muladie ou pour afl'aire indispensable. Il seru toxin 5).
cliaque séance , note des absens. par un secrétaire—re’dact. ;‘ :
celui qui, sans rnison, s’alisentera deux fois duns un mois,
Peidm uuc parlie do son truitement. Tous les membres seront

 
 

   

 

 

' (livisés en ciuq sections , finances , législution, intéricur ct po—

lice , gucrre ct’ marine.
Les oratours qui dcvront Se rendre au-corps léglslntll , your dé—

fendrc ou combatlrc un proiet du gouvernemcnt, seront nommés
an scrutin. Lorsquc lc tribunnt, ndoptant le princtpe d’unprolct,

‘croiru devoir V )m oser (les modifications, il votera le re'ct, et
. l

scs oruteurs seront tcnus dfiémettre l‘ormcllement son voeusur 086
Iiiodilications.

coups LEGISLATIF.
Séance do 14 nz'vdse.
Aucun objct n’étant ii l’ordro du jour , on léve la séance.

 

Bourse do 15 nirvase.
Bon 114. . . , . . . of.oe.
Bous d’urrémge 92 f. 50 C.
B. pour Pan 6. 66 f. 50 0.

Rent. pr.12f. c,
Tiers can: no f. 25c.
Bous 2131 fr. 2. c.
B. 34.4. o f.

 

~v-

Spectacles du 16 ni‘vose.

THEATRE or. LA I’mpunmoun ET DES Arm's. Belz‘iche.

'1' HEA'rnE mung-Ans DE LA. RnPunLIQUE. L’Abhé de l’Epée.

FEYDEAU. La ire. rcpr. dos Voyageurs, comédie.

OpEnA—Connovn.’ La lmnne More, 16 Diilire , Pons de Léon.

MONTANsmn—VAMETEB. L”Eclipse de Lune , 1e Prince Bamo‘
neur, Pourccnugnnc.

Invites — A'u'us'rns.

 

 

 

 

 

5,—7

D r. L’ I .u r r. 1 M E a I a DU J 0 U a N i 1. , rue du Cimetiere—Stw-André—dese—Arcs, n“ 9.