xt7ttd9n6g0w https://exploreuk.uky.edu/dips/xt7ttd9n6g0w/data/mets.xml Poujade-Ladevèze, J. H. Alexandre Dupré France Poujade-Ladevèze, J. H. Alexandre Dupré 1797-04-30 This bulletin is part of a collection of newspapers and journals published during the French Revolution, collated by unknown person, representing both sides of the revolution. Call Number Rare Books: AP20 .R235 bulletins Rare Books: AP20 .R235 French De l'imprimerie de LE NORMONT, rue Des Prêtres S. Germain- l'Auxerrois  This digital resource may be freely searched and displayed in accordance with U. S. copyright laws French Revolution publications France. Assemblée nationale législative (1791-1792) France -- History -- Revolution, 1789-1799 Le Véridique ou Courrier Universel, 30 April 1797 text Le Véridique ou Courrier Universel, 30 April 1797 1797 1797-04-30 2023 true xt7ttd9n6g0w section xt7ttd9n6g0w   

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LE VERIDIQUE
00 COUREER‘UNEVERSELO‘

Du 1Q FLOREAL , an 59. de la llépublique francaise.
(Samedi 39 AVRIL 1797 , ( vieux style. )

 

(DICERE VERE/ M gum VETAT P )

 

 

 

7'

‘2:

Lettre (In général Hoe/1e annonpant' lee nozweau’x succés dc Z’arméc, de Somme pl Iflleuse. —'C.onffrumlim’z’0f.
ficizlle (16 la signature des prélimmalres tie-Ram... -—- Lettre sur la necessztu d3 ‘protyggr [a religion (Inns lam],
__ Lettre (la gé/Iéral Buonaparte au (lugs (16 kemsepour lurdeman'der. reparation das- outrages 6.0”“,le envers’
Iesfranpais —- Motionpour le rapport dc loutes [65 tom anti—constitutionnelles, elc.

 

‘

NOUVELLES ETRANGERES.

I T A L I E.
Milan , 19 avril. Les nuages que l’on avoit clierclié
‘a élever sur 16 sort de l’ltalie , sont parfaitement dISSlpeS.
Plusieurs perturbateurs , agens de l’Autrichc , ont été
arrétés. Un nouvel arbre de la liberté a été planté sur la
place (16 la Fontaine; et la. lettre suivante de Buonaparte
a merveilleusement secondé les mesurcs prises par l’ad-
ministration.
Le généra! en chef Buanaparte , d l’adminiltration de
[a Lombardie.

Au quarticr général de Selle-filling ,16 germinal an V.

Vous me demandez la garantie de votre liberté future!
les vicloircs que remporte chaque jour l’armée d’Italie
ne vous la garantissent-elles pas assez? chacunc de-nos
victoires donne une base 21 l’édifice de votre COI‘SllluthI’l.

Plusieurs victoires signalant l’ouverture fle cetle der-
niére campagne , une multitude ale prlsonlnrt-rs , L1 con—
quéte de trois provinces des ét'ats héredntnlrcsl tou
cela ne vaut—il pas une declaration désormins pnerlle
puisque vous ne pouvez douter m de l’mtéret, n1 dole:
volonte’ prononcée qni portent le gouvernement frangais
£1 vous déclarer librrs et indépendans?

Occupez—vous de l’instruction et du bonhsur du pcu-
ple; porter. au complet lcs legions lombnrdes ct polo —
naiscs; profitez du moment que les armees fruneaises
occupant ll’ltalie pour constitucr une; puissance 111111—-
taire , sans laquelle vous n’aurez m indepen‘lance m
librrté. .

Je vous prie (1e croire aux sentimens d’esltime qu] me
font désiror de vous obligcr, et de concourir en quelque
chose 51 1a liberté dc l’ltalie. Signe’ B U 0 N 1er n '1‘ I5.

Buonaparte , général en c/z-fde l’armée d’lmlie ,

aw sérénzssinze (loge ([8 [a républiquc (1e P’snise.
Au quartier général de Judenburg ,
1e 20 germinal an V.

Dans toute la Terrre Fermc les sujets de la sérénissime
répuinque sont sous les armes 3 le cri de ralliment est
mart auxfranpais .' _

Le nombre des soldats de l’arméc d’Italie , qm en out
$161: violin“ , se pyrite déja a plusieurs sentainss: Yous

.m

afl'ectez en‘vain de désavouer lcs attroopemsnsglue vons-
meme avez préparés. Croycz-vous que quanl j’ai pu
porter nos arm-"s an coeur do l’Allemagne , je n'nurai pas
la force dc fairc respecter le premier petiple «in mondu 2’
Pensez-vous que les legions d’ltalie puissmt snuff: ir lea
massacres qua vous excith ? Le sang de nos l'rcres d’ar-
mes sera vengé ; et i1 n’est pas un neul bataillon frangais
qui , charge de cette mission généreuse, ne se sente trois
fois plus de courage et de moyens qn’il nc lui en taut
pour vous punir.Le senat de Venise arépondu par la plus
noire perfidie 21 metre générosité soutenue fa son t' gar-d.

Je premls le parti de vous envoycr mes propositions

.par l’un (le mes aides-dc camp et chef de brigade: (I:

guerre on [apaixz Si vous ne prcncz sur-leAchamp loutes
les mesurcs eour dissiper les attroupemens; 5i vous ne
faitcs au plutot arréter et remettre entre mes mains lea
auteurs des meurtres qui se commettent , la gucrre est;
déclarée.

Le turc n’est pas sur vos frontiéres; aucun ennemi
ne vous menace; ct cependant vous avez fail arréler ,
de dessein prémédité , des prétres pour faire naitrc un
attroupement, et le tourner contre l’armée. Je vcns
donne vingt-quatre heures pour la dissiper: lcs (ems dc
Charles VIII sont passes.

Si, malgré la bienveillance que vous a menlré lc
gouverncment franeais , vous me réduisez a vous faire
la guvrre , ne pensez pas que le soldst frangais , comma
les brigands quc vous avez armé , aille ravagcr les
champs du people innocent et mallieureux de in Terre-
I’erme : non , je le ‘protégerai , et il bénira jusqu’aux
forfaits qui auront obligé l’armée francaise dc l’arracher
51 votre tyrannique gouvernemem. Signé BUUKAPAK’A‘lI-n

Pour copie coniorme ,
L’adjudant-génénl LELLI’RC.

REPUBLIQUE FRANQAISE.
NOUVELLES OFFICIL‘L LES

Annie: DE SAnnun rmr Muses.

Le général en, c/zef, au directoire cxecullf

Au quartiCr généralde Giessen,
5 floréal an V.

Citoyens directcura, jc m’étois trompé en vous an-

 

  

 

   
   
 
  
  
 
  
 
 
  
 
 
  
  
 
 
  
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
  
  
 
  
 
 
  
 
 
  
 
 
 
 
  
  
  
 
  
  
 
  
  
  
  
  
  
  
  
  

 

 

  

    

 

 

 

nonqant que tea ennemis ticndroicnt sur la hautc Lahn.
Le 'Ténéral Olivier s'est hicr emparé dc \Vctzlacr 3 ct
avec la cavalerie dc l’avant- garde settlement, nous nous
sommcs rcndus maitres du posts important de Giessen.
Les ennemis 1e dc’fendoicnt: nous avions ii passer uue
riviére considérablcment augmcn ée par les crues d’eau,
et notre niarclic aynnt été fort longue , toutc l’infanterie
étoit 2‘: plus de trois lienes drrriére nous. '
he Aprés avoir i‘ait les reconnoissances nécessaires, Chaun-
pionnet ct S1lm , 31 la téte dc deux n’-gimcns de dragons ,
passorent 81‘ gué d’Atzlmch , afin de‘tourner les onnemis
par leur gauche. Klein passa 51 Wirmot avec dc‘ux autres
regimens do In méme arme pour se porter ii Stembcrg ,
tax-.dis que Ney , ne consultant que son courage , attaqua
do front une ville fortifiée ct défendue par de l’infan-
torie. Bientot les cnnemis prirent la fuite , ct ils furent
oursuivis , malgré l’épaisseur dcs hois , jusqu’ix la posi-
tion do Strmbnrg, nu ils essayerent do as rallier. Nous
€01nbfltilln"5llt jusqu’bi la nuit.

Le généml Salm , accompagné de son aide-de—camp ct
d'une vingtaine dc dragons , fit dc'poser les armes A trois
cent dix—sept hommes d’infanterie ,dont dcux ofliciers ,
etprit deux pieces d9 canon . Ce corps defendoit un village.

Le brave général Ney, dont le cheval s’est abattu dams
une charge en voulant sauter un large Fossé , a été t'nit
pi‘isonnier; mais i1 n’est pas blessé. Je l’ui réclamé sur—
Ie-champ.

Nous nous portons aujourd’hui sur Nidda.

Sig/zé L. 110mm.

Au quartier général a Fridbcrg,
[k floréal an 5.

Le général an. clzqfde l’arméc (1e Samln'e at fl’Ieuse , aw
direcloire exécutlf

Citoyens directeurs , nous avrms llier contraint l’cn—
menu it repasser la Nidda ; le général Leblvre , 21 la téte
de sa brave division , a franclii cctte riviere quc l’elite
de la cavaleric imperiale entreprit en vain do (téfcndre.
.Nos braves chasseurs ii chevul alloinnt entrur péle—méle
dans Frankfort , lorsque Lebt‘vre recut (vlu général en—
nemi l’avis que les pre’liminaires do la pnix venoient
d’{:trc signés; ce qu’on venoit d’apprendre 51 l’armée
autricliienue , par un courier m’opportnnt dc la part
do general Bertliier , 1a lcttre dont copie est jointe E: la
presents».

Le généml L(‘berC , aussi humain que valeureux,
crut devoir arrétcr l’t‘fl'usion (lurnng , ct conscntit, ainsi
quc lui proposoit l’cnncmi , ii suslmndro lc combat jus—
qu’au rctour d’un oflicier qu’il me dépécha sur- le-
cliamp. .le confirmai cc qu’il avoit fziit, no pouvant plus
doutcr do In nouvelle qui m’étoit apportéc. Les armies
soul en presence , dispose’es 2‘1 faire leur dcvoir.

J’ai ponrtant été contraint de faire aujourd’hui un
mouvcnzent sur ma droite pour resserrer la ligne. J’avois
up )ris cctto nuit , quc l’cnnemi avoit , dans la journée
tl‘hicr , i'asseniblé beaucoup de cavalerie , avcc laquellc
ilprmsoit pouvoir arréter la marche du général chfvre;
j’ai done porté plusieurs escadrons dans les environs d9
Yridberg , ou j’attcnds les événrmens ct vos ordres.

J’ni cru dcvoir proposer aux généraux ennemis d’ar-
réter une ligne do démarcation pour les armées, derriérc
Inquelle elles attendroient lcs ordres ulterieum de leur

 

9)

souveruement respectif. Nous avo’ns {alt hier aeux cent
cmquante ou trois cents prisonniers.
Signal L. H o c n E.

Au quartier général dc Keiss , prés Leoben ,
le 29 germinal an 5.

, . . . , .
Le genéra‘l d9 (lwzszon , c/zefde Z’L’latl Ina/or, nu général
an c/uf/ , commandant l’armée dc Sumo/v el‘ Xylem“.

Général , le général en cliefBuonaparte me charge (le
vous prévenir qu’uujourd’liui, a deux lieures du matin,
les préliminaires de la paix entre la rép iblique francaise
et sa majcsté l’empcreur, viennent d’étre signés 21 Leo-
ben , par MM. le major- general Morveldt , le baron Vin-1
cent Pt 10 marquis de Gallo, cliargés de pouvoirs do l7tm¢
pcreur, et par lc général en chef de l’armée d’Italic ,
Bnonaparte , pour la républiquc francaise.

Is no perils pas .in seul instant, géne’ral. pour vous
faire part olliciellement de cette nouveale , afin que vous
fassiez vos dispositions on conséquence.

Le général en chef Buonapartc enverra demain un
oflicisr an directoire. Cet officier vous feta connoitre les
conditions des préliminaires. ‘

Salut et fraternité, Signé Alex. Bnnrurnm
Pour copie conforme, Signé L. H0 c ii 1:. '

PARIS, 10 floréal.

Des cultes,

En lisant aujourd’hui dans un journal un article bien
tranchant, bien dur, bicn dogmatique sur la Iiberlé
des cultes, je me suis dit, dos la premiere Phrasv :11
est certainement l’ouvrsge do qu«=lqu’un dc ces psuvres
économistes , qui ont cu la pré‘cniion tant bafouée de
régir les états par Icur doctrine , dc- l’e'vidcnce , du pro‘
duit net et_ de l’impot unique; et qui juequ’ii present
n’ont rc’ussi qu’z‘i les ruiner ct 21 165 bouleverser. J‘e
no mo suis pas trompé; l’article porte le nom d’un dcs
afliliés de la secte. Il établit trois propositions, qu’il
énonce comme des oracles irréfragables.

Point (is religion dominante: Qui oee déclarer sa reli-
gion dominante et la constitucr telle , est un tyran.

.Pomt de salaire de la part du gouvernement , aux mi—
metres du cults.

Il est juste néanmoins d’en exiger un acte de soumis-
sion, une promesse de fidélité.

Je vais jettcr un coup-d’oeil rapids sur ehacune dc ces
trois propositions. L’orgueil avec lequel on enjoint dc
lea adopter, sous pcine de crime de lése-philosophie, no
m’imposera point. Ces prétendus philosophes , ces pré~
ccpteurs du genre hunmin , n’inspirent plus que la pitié,
depuis qu’on a fait un si déplorable essai de leur théorie.

Si c’est tyrannie que d’établir ou de maintenir une reli—
gion dominante , tous les gouvernemcns de la terre sc
sont rendus coupables do tyrannie. Chcz toutes 165 na-
tions policées, nous trouvons une religion dominante ,
non pas inloléranta,pei‘sécutricc ; ces trois expressions
no soul pas at no dolvent pas étre synonymes. Mais une
religion qui fut, ou qui est celle du grand nombre , celle
qui domine sur le coeur et l’esprit du plus grand nombre;
aouvent méme nous y trouvons une religion unique,
c‘eat-é-dire one religion adoptée par l’univcrsalité du
peuple. Tells étoit , avant Luther et Calvin , 1a religion
catholique dans presq’ue toute l’Europc.

 

g(
en

en

    
  
 
  
 
 
 
  
   
 
  
 
  
  
  
  
 
 
  
   
  
  
  
  
  
  
  
  
 
  
  
 
 
   
  
  
  
    
  
  
   
    
  
  
 
  
 
 
 
 
  
  
 
  
  
  
 
 
  
  
  
   
  
   

{cu}: can:

LCOlJu‘n’

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Wrasse.

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l1 matin ,
Francoise
35 51 Leo-
ron Vina
(ll- l7tni.‘

(l’Italie,

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la pitié,
théorie.
une reli~
terre 56
I 165 na—
zinante ,
)ressions
YIais une
re, celle
sombre;
unique ,
salité do
religion

 

Protégcr, maintenlr, favoriser une' religion , est
une oeuvre do sagesso et dc raison. C’estempécher la
la discorde qui nail trop souvent de la dill‘l‘rcnce (its
opinions religiouses, de s’introduirc (lam llétnt. L’liifi—
toire atteste combicn celles de Luther cl (l‘i Calvin out
ét': falales an mondv. 11 y a plus d’un siecle qua Bosiuct
nous a prédit qu’ellcs coui/riroicnt l’univers do In lepre
do l’alhéisme , etsaprédiction est prcsque accomplie.

Si l’on doit {six 3 tows les ell-orts que l’huinunité, que
1:1 justice avouent , pour maintcnir unc religion unique ,
source dc paix et de prospérilé , pour un étst , on (loil,
piir le meme motif, employer tous lee moyensdc dou-
ceur , de politique ct d’équité 2‘1 (:tendre dc p‘us en plus
la religion dominantc; on doit enlin , autunt qu’il est
possible , so rapprocher de l’unité qui en cc genre, est le
dernicr degré'de la perfecti‘n.

Prévenir la' niultiplicité , la division , la subdivision
des cultcs , c’est obviur 21 l’nnéantissem-int de la religion;
cur tout ce qui divisa alloiblil. En ne la considérant que
sous les rapports politiques , il est (lone évidentqu’un
gouverncment bien ordonné, (loit tendre 21 l’unité dc
religion , s’il croit in religion utile au genre humain ,
mile 51 5a propre st‘abilité; et cette Opiniona été jus-
qu‘ii present cello do tous les législateurs et de tous les
hOIIIEHCS instruits (le nos jours et de l’antiquité. Lors-
qu’on a one bonnc religion , (je parle toujours en poli—
tique) veiller it ce qu’elle ne soit pas anéantie ou al-
térée par dvs novateurs ambitieux , i1 cc que sa force
et son empire no soient pas dotruits par la discorde ,
lea dissidcnces , la division, is co qulelle affermisse 18
rogue dis loix , en dominant sur l’univnrsalité de l’em-
pire; écarter l-:s prédlL‘ult 'urs sé-litieux , les dangereux
novataui‘s, leur defendre de semer dams l’etat dos
germes empoisonriés (1e dissensions rcligieuscs qui se
convertisxnt en dissmsions civiles; c’est un devoir des
gouverneniens, et non une‘opprcssion.

u Tout homme, dit l’économiate, a un droit égal
» de croire sa religion preferable a cclle de tous les
» autres , ct nul 110mme n’a droit d’cxiger qu’un autro
n 59, croie en cela moins sage etmoins libre que lui. n

Niaiserie , ou ineptie! niaiserie si l’on pretend dire
qu’on n’a pas droit (1e commander £1 la pensée; ineptie,
si l’on vcut dire que tout homme a le droit dc preclier
et d’établir telle religion que bon lui semble. Avee
une telle liberté , i1 n’y a pas de gouvcrnement qui
puisse se maintemr.

Celui-ci , outrant la sévérilé du christianisme, vou—
droit entrainer scs prosélytes dams lcs deserts, ct les
ravir 1‘: la société. '

Celui-la préchcroit contre le mariage ; un autrc re-
leveroit les sutels} de Venus , et préteniroit que les plus
honnetes femmes devroient y sacrifier leur pudeur a
certaines fetes qu’il institueroit. Je ne ferai pas l’énu—
mérstion dc toutea les extravagances qui‘passeroient
par la téte des hommes, livrés ii une indépendance ab-
sulue en ce genre. La confusion qui en résulteroit, n’est
pas difiicile 'a pressentir. '

Le gouvcrnement veilleroit , me dira—t-on , sur 1’:-
xercice du culte et sur les abus que vous craignez. L'e
gouvernemcnt est donc oblige d’intervenir quelquefois
en matiére do culte. 1e n’en veux pas davantage. Qui
empéchc done qu’il' n’interviennc pour étalolir l’unité ,

(5

pour la maintenir , pour y rappeler , pour y ramencr
tous lea gouvcrnés, pmr procure-r ii W; at, nun put
1a violence, par les tortures, par les Con A nations ,
mais par in justice , la prudence et la (louceur, une
religion qui domirw les pa:sicns de tous , s7il Le pent,
ou do In iiinjorité'1Qui oscra , si ee n’est on plzilosopiie,
dormer le norm (1: tyrsnnie it ce soin put-:mcl?

J’exznnincrai dans un: autre lettre, s’il L'st vrai que
le gouvernement no puisse P35" r l"; culte d’unc telle
religion, et s’il (loit cxigcr (if: I s minisires d’autrla
declarations , d’autrcs promesscs, d’uutres sermons qui:
ceux qu’il demands an restc dcs ciioycns.

 

 

1-mi—
CORPS LEGISLATIJ’.
CONSEIL DES ANCIENS;
Séa‘zue d/LSfloréal. '

Nous crayons faire plaisir £1 nos lerteurs en leur com<
muniquant l’nnalyse duidi‘ztcours, prononcé par Tioncon-
Ducoutlray, 21 la tribune du ccnseil des anciens , i). l’oc«
casion de la signature lies preliminaires de la psix.

t Nous ayons souvent (lit au mallleurcux qui nous
faisoit entendre ses plaintes: A lapaix, d [a paix.
Eli bien , nous y will; 1 La carriers: est fermée pour nos
braves defenseurs , mais elle s’ouvre pour nous‘ Le pea-
ple est affamé dc justice , les rentiers , les pensionnaires,
sont dévorés de besoin, l‘instruotion publiquo est nulle,
les moeurs sont a répsrer, la probité a rappeler, notre lé-
gislation est un eahos d’inconséquences , de contra—
dictions , d’absurdités , quelquefois aussi de
crimes: elle appartient toute entiere £1 ce siecle recu‘é
que nous appcilons gouvernement révolutionnaire; que
de travaux nous avons 21 faire l l’enthousiasme qui éclate
de toutes parts clans nos places , dans nos speetar‘les , at
sur—tout dams la retraile Llu pauvre , est pour nous une
grande lecon : le peuple soull're. Armons — nous contre
tout ce qui cause ses maux. w - :

» La république romaine a frappé , a étonné le monde
commc 1a netre ; mais ce qui lui a attiré l’admiration de
tous les peuples , c’est la spectacle destrois cents sena—
teurs , grands par leurs loix , grands par leur caraeté. c.
Rendons—nous dignes de les faire oublier; que l’on cite
desormais le sénat i‘raneais, comme l’on cite depuis leng-
tems le sénatde Home; élevons-nous a la hauteur des
destinées du people que- nous représentons. Nous n’avons
plus et nous ne devons plus avoir aujourd’hui qu’un
meme but, qu’un méme iutérét, celui de cembattre tout
Ses ennemis.

» Quiconque en France a une autre pensée , un nutre
sentiment , est un insensé' en un pcrfide. Le nouveau
tiers va arrive-r ; il n’est» pas possible qu’aucun do ceux
qui 1e composent veuillent autre chose que le gouvcrne-
ment‘républieain ; rallions-nous done autour de lui ,
méprisons toutes les calomnies , ct ne voyons que le but.

» Voyez ce jeune guerrier , inconnu il y a 18 mois, et
qui fait aujourd’liui l’admiration de l’Europe. Qui lui a
concilié l’cstime et les éloges de tous les parlis ? C’est
moins sat valeur que la noblessc dc caractére qu’il a dé-
veloppée au milieu de ses victoires. lmitons-le : nous
nvonsl‘ait des fuutes; sachons los réparer. Que d’amis
nous pouvons avoir si nousrsavous étre grands 2

 

 

   

  

 

(‘4)

, Et vous, directoire exécutif, comma nous , vous avez
«ttominis dcs erreurs , coniine nous, vous avez do grands
moyens do 165 {aire oublier. La nation Vous doit une
partie de sa gloire , Vous avcz fait une paix honorable ,
vous avez comprinie les factions; voos avez quelquefois
écouté do perli'les conseillers; mais lc corps législatifne
Se laisse pas égarer par la haine: nous avons juré de ser-
vir la putrie et non les factions. Mais savliez ne plus gou—
vcrner que par les loix,aujourd’liui que la paix rend inuv
tiles toutes les mesures cxtraordinaires.

» La paix ! je crois que cette memorable époquc sera
cells de la régénération du peuple i'rangiis; elle méritera
au directoire l’amour et la reeonnoissance de tous lcs
citoyens; par elle l’ordre vs 66 rétablir , les malheureux
itréaneiers de .l’état vont étre sccourus; ello va raycr du
code de nos loix cellos qui le déparent , elle rendra lo
gouvernement juste et ferme; avee son aide la constitu-
tion sera rigoureusemcnt suivie. Je vote pour la résolu-
tion in

Séance du gfloréal.

Le conseil approuve la resolution qui fixe £1 Dragui-
gnan l’administration centrale et les tribunaux du dé-
partement du Var.

Dans un rapport trés-éloquent , Portalis avoit proposé
au nom d’une commission , dc rejettcr la resolution en
date du 50 pluviose , concernant les délits de la presse.
Muraire étoit inserit pour combattre cette réso‘lution ,
(lont la discussion étoit £1 l’ordre du jour. Aucun mem-
bre ne se présentant pour la de'fendre , la resolution est
misc aux voix et rejette’e it l’unanimité.
CONSEIL 1913.5 CINQ—CENTS.

Seance (In 10.

Une commune demande au conseil s’il ne conviendroit
pas de répartir entre tous les departemens , le grand
nombre de drapeaux qui ont été pris a l’ennemi.

On ritet l’on passe ii l’ordre du jour.

Gauthier du Calvados obtient la parole pour une mo—
tion d’ordre : La victoire , (lit—i1 , Vient de nous donncr
la paix ; mais il ne suilit pas d’avoir la paix au dehors , i1
faut aussi la fixdr parmi nous.

Poury parvonir , employons utilement les dernicrs
momensqui nous restent : qu’au renouvellcment pro—
Chain du corps législatif, il no restc plus do loix anti—
constitutionnelles.

C’est en vain que la malveillance s’estattacliée d’avance
ainspircr des pi’éventions contre nos nouvcaux colle-
gues ; jc suis convaincu qu’ils seront tous animes dos
mémes sentiniens qui nous dirigent; j’espere qu’ils meri—
teront aussi l’honneur d’étre oalomnios par les ennemis
do l’ordre; ct s’il 5e trouvoit parmi cux quelque homine
timide , croycz qu’il deviendroitbicntfit l'erme et résolu ,
an entrant dans cclte enccinte , comme on sent augmen-
tor son courage, en entrant dans les grenauliers.

Onveut fairs la centre-revolution par l’opinion. Eh
bien , emparl-z—vous de l’opinion; quc toutcs nos loix
soicnt épurées de l’alliage révolutionnaire ; que cette
salle (ll-Vienna enfln le temple de la concorde , voila lcs
moyc-ns que je crms propres a rétablir la paix dans l’in-
téi'icur dc la république.

Vous avez clmrge’ une commission de vous preposeg
la rapport dc to tit-es les loix anti—constitutionnelles ; je
dcmande qu’elle sort tenue dc presenter son travail lo
15 (lo e: mois 1 et je me fonde:

1°. Sur ce que la constitution doit marclier libre ct
degagée do toutes lcs entraves révolutionnaires.

2°. Sur ce qu’il imports que n05 collegues qui vont
se reiiz-er dans leurs foyers, puissent emporter avcc
cux, la douce idée d’avoir (toncouru a l’abrogation de
toutes les loix contraircs a l’scte constitutiounel.

Appuyé, s’écrie une foule de membrcs; la props.
sition estaussi-tot mise aux voix et adoptée , et 16 con-
se‘ilordonne en meme temsl’impression du discours d9
Gauthier.

Merlin (de Thionville ) par motion d’ordre : Je viens
vous rappeller un des crimes commis sous le régime révo
lutionnaire. Notre collegue Bazire fut envoyé it la mort,
parce qu’il avoit manifesto son herreur contre cc ré-
gime dc sang ; il Iaisse une femme et des enfans , an»
jourd’lmi réduits 2‘1 la plus profande misere ; je demands
que cette veuvc infortunée reeoiv‘e les secours qui ont
été acrordés aux autres veuves des représentans du
peuplc , morts victimes de la tyrannie.

Adopté.

Dumolard , au nom d’une commission spéciale, fait un
rapport sur l’mterprétstion s dunner .1 Particle XXXIZ
dc la constitution.

Cet article exelut de toutes fonctions publiques , pen~
dant vingt ans , 1e citoyen qui seroit convaincu d'avoir
vendu ou acheté son suffrage.

Par qui cctte peinc scra-tvclle appliquéc 'z’ emportera-
t-clle infauiie '3 Telles sont les deux questions que la
rapporteur examine.

Il fail sentir combicn il importe au maintien de in
Iiberté , au respect dfi a la morale, de marquer du scecu
de l’opproliro , le citoyen asscz lache pour vendrc , ou
assez délionte' pour acheter un suffrage , et d’empérher
ainsi que les élections populaires , on has jugemens dcs
tribunaux ne doviennent le prix de l’intrigue et de la
corruption. La peine 51 infliger aux coupables,1ui paroit
done dans ce cas devoir emporter infamic , et il propose
1e projL-t de resolution suivant.

La peine déterminée par l’article XXXII dc la cons-
titution , contre ceux qui acliétent ou vendent des suf~
frages, est infamante; les prévcnus seront en conso—
quonce,soumis an jury d’accusation et de jugement dans
les l‘ormes ordinaires.

Le conseil ordonne l’imprcssion ct l’ajournement dc
cc projet.

louyer fait ensuite adopter la rédaction do la re’solue
tion sur la solde dos troupes. Nous on avons déja donné
les dispositions.

L’ordre du jour appelle la discussion sur les pastes.
Bion présente un projet portant que la poste aux lettrcs
sera mise en régie intéresse’e, et que les postes aux
clievaux seront administre’es par les régisseurs de la post:
aux lettres , sous les ordres du directoire exéeutil.

Apres quelques debuts, le conseil ajourne la dis»
cussxon.

J. H. A. POUJADE—L.

 

 

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